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Économie - Hydrocarbures

Début laborieux des enchères de blocs pétroliers offshore au Brésil

Plusieurs compagnies étrangères ont participé, hier, aux enchères de blocs pétroliers offshore au Brésil. Christophe Simon/AFP

Les enchères de blocs pétroliers offshore au Brésil, auxquelles participaient hier les grandes compagnies étrangères, ont atteint 1,89 milliard de dollars et se sont soldées par un résultat avantageux pour un gouvernement soucieux de remplir ses caisses vides. Le montant de 6,15 milliards de réais (1,8 milliard de dollars) de « bonus à la signature » est moins élevé que les 7,7 milliards de réais (2,4 milliards de dollars) escomptés par Brasilia, mais l'État a obtenu des accords de partage des bénéfices très favorables, allant jusqu'à 80 % dans un des huit blocs présalifères qui étaient proposés. Trois blocs de présal (gisements prometteurs enfouis sous une épaisse couche de sel) sont partis avec plus de 70 % pour l'État. Dans ces trois cas, la compagnie Petrobras a pris part aux consortiums vainqueurs. Particulièrement actif dans ces enchères, Shell est présent dans trois blocs, l'un d'entre eux en association avec Total. « Les pourcentages nous ont surpris, ils ont dépassé notre attente », a déclaré Decio Oddone, le président de l'Agence nationale du pétrole (ANP). Très attendues, ces enchères avaient commencé avec plus de deux heures de retard après avoir été bloquées par un juge. Saisi par un regroupement de syndicats et l'opposition de gauche du Parti des travailleurs (PT) estimant que ces enchères revenaient à brader la richesse nationale, le juge Ricardo Augusto de Sales avait pris une injonction bloquant les adjudications. Mais le gouvernement a saisi la justice et a réussi à faire lever cette injonction, et les enchères ont démarré immédiatement après. « Nous avons montré que le Brésil a une sécurité juridique », a lancé le patron de l'ANP à l'égard des nombreux investisseurs étrangers présents dans un hôtel chic de la zone balnéaire de Barra da Tijuca, à l'extérieur de Rio de Janeiro. Quatre ans après les dernières enchères de présalifères, 16 compagnies pétrolières ont participé à ces adjudications, dont les majors ExxonMobil et Shell.

« Énorme potentiel »
Les blocs du présal ont un énorme potentiel, tout en posant d'immenses défis sur le plan technologique pour des forages dans les profondeurs de l'Atlantique à un moment où le marché pétrolier mondial est déprimé. Mais le président brésilien Michel Temer a modifié les règles pour rendre les enchères plus attrayantes. Il a mis fin à l'obligation qui était faite jusqu'à présent aux compagnies étrangères de laisser Petrobras – compagnie étatique qui émerge à peine d'un gigantesque scandale de corruption – être l'opérateur et détenir au moins 30 % dans les blocs de présalifères. Cette disposition ouvre plus grande la porte pour les compagnies étrangères au Brésil. Les vainqueurs des enchères seront les plus offrants pour le gouvernement dans le cadre des accords de partage de production. Ces enchères ont été grandement critiquées par la gauche brésilienne.
Le 27 septembre, les enchères de 287 blocs pétroliers au Brésil s'étaient soldées par un succès supérieur aux attentes du gouvernement, rapportant plus d'un milliard d'euros (soit 1,2 milliard de dollars), un record historique. L'américain Exxon Mobil avait été l'un des acteurs majeurs de ces enchères, en s'associant notamment à Petrobras pour s'assurer l'obtention de six blocs offshore dans la zone de Campos. Au total, le gouvernement espère obtenir plus de 80 milliards de dollars lors des ventes échelonnées jusque fin 2019.
Source : AFP

Les enchères de blocs pétroliers offshore au Brésil, auxquelles participaient hier les grandes compagnies étrangères, ont atteint 1,89 milliard de dollars et se sont soldées par un résultat avantageux pour un gouvernement soucieux de remplir ses caisses vides. Le montant de 6,15 milliards de réais (1,8 milliard de dollars) de « bonus à la signature » est moins élevé que les 7,7...
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