La Chambre des représentants US a adopté mercredi soir trois amendements visant le Hezbollah, notamment la proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) qui a pour but de resserrer le nœud autour des sources de financement du parti chiite libanais. Ce dernier n'a pas tardé à réagir, dénonçant des "agressions continues envers le Liban".
C'est lors de sa réunion hebdomadaire que le bloc du Hezbollah a évoqué les nouvelles sanctions américaines. "Nous condamnons les agressions américaines continues envers le Liban", a affirmé le député Hassan Fadlallah qui s'exprimait à l'issue de la réunion. Selon lui, "ces sanctions constituent une ingérence flagrante dans les affaires libanaises internes et une violation de la souveraineté nationale". "L'administration américaine cherche à imposer sa tutelle en forçant les peuples à accepter des législations qui dépassent ses prérogatives", a estimé le bloc.
Avec la proposition de loi adoptée par la Chambre des représentants US, les sanctions qui visaient les soutiens financiers du parti chiite dans le cadre de la loi actuelle (Hifpa 2015) seraient élargies à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Elles viseraient aussi les organismes et États fournissant au parti des aides financières ou matérielles.
Cette proposition de loi avait été déposée simultanément le 20 juillet par le républicain Edward Royce à la Chambre des représentants et par le républicain Marco Rubio au Sénat. Les sénateurs avaient approuvé la proposition de loi à l'unanimité le 5 octobre.
La Chambre des représentants a également adopté mercredi soir une résolution appelant la Maison Blanche à presser le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer des sanctions internationales contre le Hezbollah en raison de "son utilisation de civils en tant que boucliers humains".
Le troisième amendement adopté par la Chambre des représentants invite l'Union européenne à classer le Hezbollah comme organisation terroriste. Les États-Unis considèrent le Hezbollah comme une organisation terroriste depuis 1997.
Dans la journée, une proposition de loi visant à sanctionner l'Iran pour son programme balistique a été votée.
Une fois approuvés par les deux Chambres, les textes doivent être soumis à l'approbation du président américain Donald Trump, pour devenir officiellement une loi fédérale.
Il y a deux semaines, Donald Trump avait refusé de certifier au Congrès que l'Iran respectait les engagements pris dans le cadre de l'accord sur la limitation de son programme nucléaire signé en 2015 avec les puissances occidentales et menacé d'y mettre fin, rappelle l'agence Reuters.
Le Congrès a jusqu'à mi-décembre pour décider ou non de rétablir les sanctions qui avaient été levées conformément aux dispositions de l'accord, mais rien n'indique pour le moment que les députés ou les sénateurs en aient l'intention.
Selon de proches conseillers, les représentants se concentrent pour le moment sur des mesures alternatives pour sanctionner Téhéran, en visant notamment le Hezbollah, soutenu par la puissance chiite, et en sévissant contre le développement balistique du pays.
Pour mémoire
Les États-Unis mettent à prix la tête de deux cadres du Hezbollah
LE TOCSIN S,ARRETE... C,EST LE GLAS QUI COMMENCE A SONNER !
20 h 25, le 26 octobre 2017