Trois Libanais, dont un homme d'affaires, enlevés en Irak

Trois Libanais, dont un homme d'affaires, ont été enlevés à leur arrivée à Bagdad il y a trois jours, a annoncé mercredi le ministère libanais des Affaires étrangères, alors que les rapts pour des raisons crapuleuses se sont raréfiés en Irak.

"Trois citoyens libanais ont été enlevés à leur arrivée dans la capitale irakienne Bagdad, le dimanche 22" octobre, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Le ministère suit le dossier en adéquation avec sa sensibilité afin d'assurer la sécurité des trois personnes enlevées et obtenir leur libération sains et saufs", poursuit le texte, qui identifie les trois hommes comme Imad al-Khatib, Nader Hmadé et George Batrouni. M. Khatib est un homme d'affaires, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Dans la matinée, la famille de l'homme d'affaires avait exhorté les autorités libanaises et irakiennes à agir.

En soirée, le ministère libanais de l'intérieur a assuré suivre l'affaire depuis dimanche et avoir envoyé une délégation sécuritaire à Bagdad. Le ministère libanais de l'Information a pour sa part souhaité que les médias libanais s'abstiennent de mentionner l'affaire en cours, "pour garantir la sécurité des Libanais enlevés".

Les enlèvements pour raisons crapuleuses, politiques ou confessionnelles étaient monnaie courante jusqu'en 2015 à Bagdad et dans le reste du pays. Certains étaient la conséquence directe des tensions confessionnelles exacerbées par l'offensive du groupe jihadiste Etat islamique (EI), d'autres l’œuvre de malfrats cherchant à extorquer des fonds.
Dans la plupart des cas, les victimes ont été libérées contre le paiement d'une rançon.

Quelque 26 chasseurs qataris, dont plusieurs membres de la famille royale du Qatar, avaient été enlevés en Irak fin 2015 et libérés en avril 2017. Leur enlèvement n'a jamais été revendiqué mais des informations avaient alors circulé selon lesquelles ils avaient été interceptés par des milices proches de l'Iran chiite.

En septembre 2015, 18 Turcs travaillant pour une entreprise de travaux publics avaient été enlevés à Bagdad par un groupe armé. Ils avaient été libérés au bout de quelques semaines en bonne santé. Cet enlèvement avait été revendiqué par un groupe armé méconnu se faisant appeler "Furaq al-Mot" (Escadrons de la mort).

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