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Économie - Conférence

Des officiels libanais et américains se réunissent sur fond de sanctions

Des participants à la conférence bancaire arabo-américaine, à New York. Photo ANI

Organisée à New York par la Réserve fédérale américaine, l'Union des banques arabes (UBA) et le Fonds monétaire international (FMI), la conférence bancaire arabo-américaine a réuni lundi plus d'une centaine de dirigeants de banques américaines et arabes, a rapporté hier l'Agence nationale d'information (ANI). Le secrétaire adjoint au bureau du financement du terrorisme du Trésor américain, Marshall Billingslea, et le directeur du FinCEN, bureau du département du Trésor spécialisé dans la lutte contre le blanchiment d'argent, Jamal el-Hindi, ont participé à la conférence dédiée cette année aux « banques correspondantes et (aux) sanctions ».
Mi-août, le président du comité exécutif de l'UBA, Joseph Torbey, avait déclaré que les banques correspondantes américaines entretiennent « des relations difficiles avec certaines banques arabes ». Selon une étude publiée en septembre 2016 par le FMI et la Banque mondiale (BM) en collaboration avec le Fonds monétaire arabe, 39 % des 216 banques – de 17 pays de la zone MENA – interrogées ont vu leurs relations avec leurs banques correspondantes diminuer de manière significative entre 2012 et 2015, et 63 % des banques arabes ont subi des fermetures de comptes en 2015, contre 33 % en 2012.
Le ministre de l'Économie Raëd Khoury, qui fait partie d'une délégation libanaise en visite actuellement aux États-Unis pour des réunions annuelles avec le FMI et la Banque mondiale, était présent lors de la conférence. « Le but de notre réunion aujourd'hui est de mettre la lumière sur le rôle des banques arabes, qui représentent une partie essentielle du système financier mondial, d'autant plus qu'elles appliquent les dernières lois pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Notre pays le Liban en est le meilleur exemple », a-t-il déclaré.
Ces réunions interviennent alors que le texte d'une proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017), visant à renforcer les sanctions contre le parti chiite, a été déposé simultanément le 20 juillet par le républicain Edward Royce à la Chambre des représentants, et par le républicain Marco Rubio au Sénat. Les sénateurs ont d'ores et déjà approuvé la proposition de loi à l'unanimité le 5 octobre, tandis que les représentants n'ont pas encore examiné le texte. Une fois approuvé par les deux Chambres, le texte sera soumis à l'approbation du président américain Donald Trump, pour devenir officiellement une loi fédérale. Avec cette proposition de loi, les sanctions qui visaient les soutiens financiers du parti chiite dans le cadre de la loi actuelle (Hifpa 2015) seraient élargies.
L'économie libanaise étant dollarisée, les relations entre les banques libanaises et leurs banques correspondantes américaines sont concernées par ces sanctions. Dimanche, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a confié au site Arab Economic News avoir tenu des réunions avec la plupart des banques correspondantes. Ces dernières n'auraient pas émis de réserves en ce qui concerne la poursuite de leurs activités avec les banques libanaises et auraient même l'intention « d'élargir leurs activités au Liban », selon lui.

Organisée à New York par la Réserve fédérale américaine, l'Union des banques arabes (UBA) et le Fonds monétaire international (FMI), la conférence bancaire arabo-américaine a réuni lundi plus d'une centaine de dirigeants de banques américaines et arabes, a rapporté hier l'Agence nationale d'information (ANI). Le secrétaire adjoint au bureau du financement du terrorisme du Trésor...

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