Rechercher
Rechercher

Liban - Commémoration de la Achoura

Nasrallah invite « les juifs non sionistes » à quitter la région

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé le week-end dernier deux discours pour marquer les célébrations de la Achoura. Le leader chiite a repris à cette occasion ses attaques contre l'Arabie saoudite et « le wahhabisme », soulignant par ailleurs que son parti n'est pas hostile aux juifs en leur qualité d'adeptes d'une religion, mais au « mouvement sioniste qui exploite le judaïsme et les juifs pour promouvoir un projet colonialiste en Palestine ». Nasrallah a invité dans ce cadre « les juifs non sionistes » à quitter la région.
S'adressant à des milliers de partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth et tout de noir vêtus, le leader du Hezbollah a d'abord appelé à « la poursuite de la bataille partout contre Daech jusqu'à l'éradication du danger que constitue cette organisation ». « Daech représente l'une des manifestations de l'expansion takfiriste, a déclaré Nasrallah. La source de cette expansion takfiriste est la pensée wahhabite obscurantiste qui a créé Daech et qui pourrait produire d'autres phénomènes semblables un peu partout. La nation (islamique) devrait donc adopter une attitude tranchée face à cette pensée wahhabite takfiriste afin que ce drame ne se reproduise pas. »
Le leader du Hezbollah a ajouté sur ce plan que Daech a « déformé l'image de l'islam et a causé de nombreux morts ». « Les musulmans doivent se réunir pour comprendre l'émergence de l'État islamique », a-t-il déclaré, condamnant l'attitude « meurtrière » de Riyad qui dirige la coalition arabe au Yémen et ses « massacres quotidiens » et appelant les autorités saoudiennes à mettre fin à cette guerre « qui ne mène à rien ». « Le peuple yéménite continuera de résister », a-t-il lancé.

Les juifs et les sionistes
Évoquant, par ailleurs, la conjoncture régionale, Nasrallah a vivement critiqué les États-Unis et le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu. « Dès le début, a-t-il déclaré, nous avons souligné au sein de la résistance que notre bataille est dirigée contre les envahisseurs sionistes qui occupent la terre de Palestine et nos territoires arabes. Notre bataille n'est pas dirigée contre les juifs, en tant qu'adeptes de la religion juive, mais contre le mouvement sioniste qui exploite le judaïsme et les juifs pour mettre en place un projet colonialiste en Palestine et dans la région, au service des Anglais, il y a cent ans, et ensuite au service des politiques américaines. »
Le chef du Hezbollah a appelé dans ce cadre « les juifs non sionistes » à se soulever contre le pouvoir en place en Israël et à quitter le territoire israélien pour leurs pays d'origine. « Vous menez une politique de colonisation dictée par la Grande-Bretagne et les États-Unis », a-t-il déclaré, dénonçant les violations israéliennes contre le Liban. « Je dis aux sionistes : si Netanyahu et (le président américain Donald) Trump venaient à lancer une guerre contre les peuples de la région, vous en paierez le prix fort, a-t-il lancé, car le commandement israélien n'a aucune idée de nos capacités militaires. » « Ne laissez pas le gouvernement Netanyahu vous mener à votre perte », a-t-il poursuivi.
Nasrallah s'en est pris ensuite aux États-Unis. « Si les Irakiens, les Syriens et les Libanais avaient attendu la coalition internationale dirigée par les Américains, l'EI n'aurait pas été affaibli », a-t-il affirmé, appelant les gouvernements des pays de la région à retirer leur confiance à Washington et à compter sur eux-mêmes. « Le projet des États-Unis pour le Moyen-Orient, c'est la partition », a-t-il lancé, en référence au référendum du Kurdistan irakien.
Le leader du Hezbollah a par ailleurs condamné l'action du gouvernement de Bahreïn dont « le peuple est opprimé et les leaders jetés en prison ». Il a enfin exprimé sa solidarité envers les musulmans rohingyas qui ont fui la Birmanie vers le Bangladesh, appelant les pays musulmans à condamner le pouvoir birman « raciste et fasciste ».

Préserver la stabilité interne
Samedi, Nasrallah avait prononcé un premier discours, accusant notamment l'Arabie saoudite de vouloir semer la division au Liban et dans la région, dans une allusion à peine voilée à la récente visite du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, et du chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, à Riyad où ils ont été reçus par le prince héritier, Mohammad ben Salmane ben
Abdelaziz.
Le leader du Hezbollah a appelé les responsables libanais « à préserver la stabilité et le calme dans le pays par le dialogue ». « Les efforts sérieux ont permis au Liban de surmonter la crise de la grille des salaires, a déclaré Nasrallah. Quelles que soient nos divergences, nous pouvons parvenir à des résultats satisfaisants comme cela a été le cas avec la loi électorale. »
M. Nasrallah a toutefois mis en garde contre « toute tentative de créer des divisions internes ». « Il est dans l'intérêt du Liban d'éviter toute confrontation interne sous n'importe quel prétexte, a dit le chef du Hezbollah. Nous assistons à l'effondrement des axes dans la région et les États-Unis souhaitent l'éclatement de nouveaux conflits. Nous n'avons aucun intérêt à cela. » « J'appelle les forces politiques à agir avec conscience et à ne pas chercher l'aventure, car les résultats sont connus d'avance, a encore dit M. Nasrallah. Que personne ne songe à pousser le Liban vers la confrontation, surtout pas l'Arabie saoudite ! »
Toujours au niveau de la politique interne, M. Nasrallah a réaffirmé le soutien de son parti au gouvernement de Saad Hariri, saluant la « collaboration positive » sur ce plan. Il a également affirmé que les élections législatives « auront lieu dans les délais prévus ». « Il n'existe aucune raison qui pourrait pousser au report du scrutin », a-t-il dit, tout en se montrant rassurant concernant la situation sécuritaire dans le pays.
Par ailleurs, s'adressant aux réfugiés syriens au Liban, le chef du Hezbollah les a appelés à rentrer dans leur pays. « Il est temps de rentrer en Syrie, a-t-il dit. Il est dans votre intérêt de retourner chez vous et de participer à la reconstruction du pays. Tout le monde veut y prendre part, même au Liban », a encore affirmé M. Nasrallah. « Certains appellent à faire du Liban un acteur-clé dans la reconstruction de la Syrie, tout en refusant de discuter avec le gouvernement syrien », a-t-il ajouté, évoquant la rencontre entre le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil et son homologue syrien Walid Moallem la semaine dernière à New York.
Concernant la situation sécuritaire dans la région, le leader chiite a affirmé que le groupe jihadiste État islamique (Daech en arabe) « a subi une défaite militaire définitive ». « Ils représentent toujours une menace, mais ce n'est plus qu'une question de temps avant d'en finir complètement », a-t-il ajouté. « Israël souhaitait diviser la région sur des bases confessionnelles et religieuses avec Daech, mais à la suite de l'effondrement de son projet, Américains et Israéliens entament un nouveau projet de division qui a commencé avec le Kurdistan irakien », a accusé Hassan Nasrallah, qualifiant la situation de « dangereuse ».
Il a également pointé du doigt l'Arabie saoudite pour son soutien à l'indépendance du Kurdistan, mettant en garde contre la « division » du royaume wahhabite. « Si l'Irak et la Syrie sont divisés, vous goûterez au même poison », a-t-il lancé à l'adresse des responsables saoudiens.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé le week-end dernier deux discours pour marquer les célébrations de la Achoura. Le leader chiite a repris à cette occasion ses attaques contre l'Arabie saoudite et « le wahhabisme », soulignant par ailleurs que son parti n'est pas hostile aux juifs en leur qualité d'adeptes d'une religion, mais au « mouvement sioniste...

commentaires (2)

DE LA DIVAGATION ! QUI FAIT EXACTEMENT LE JEU D,ISRAEL...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 51, le 03 octobre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • DE LA DIVAGATION ! QUI FAIT EXACTEMENT LE JEU D,ISRAEL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 51, le 03 octobre 2017

  • je cite nasrallah : ""Il est temps de rentrer en Syrie, a-t-il dit. Il est dans votre intérêt de retourner chez vous et de participer à la reconstruction du pays"" inconsciemment il a repris les paroles de Trump - apres mures reflexions qd meme! est il devenu proche de Trump nasrallah qui ainsi s'excuse d'avoir mal pris la chose ? ou craint il le regime ami syrien qui voudrait, lui laisser son peuple continuer son tourisme a l'etranger , ad vitam aeternam ? revenant ainsi a sa strategie de toujours : equilibre des forces ......

    Gaby SIOUFI

    11 h 14, le 03 octobre 2017

Retour en haut