Le Liban a signé deux accords agricoles avec la Jordanie et la Syrie permettant l'exportation d'un certain nombre de produits libanais selon un calendrier saisonnier prédéterminé. L'information, qui a été relayée par le quotidien al-Akhbar dans son édition d'hier, a été confirmée à L'Orient-Le Jour par une source au ministère de l'Agriculture.
« L'accord avec la Jordanie a été signé la semaine dernière. Il permettra l'exportation des pommes de terre libanaises du 15 octobre au 30 novembre ; les pommes du 15 octobre au 15 avril ; les oignons de début novembre au 1er janvier 2018 et les bananes tout au long de l'année », a précisé la source au ministère de l'Agriculture. En contrepartie, les agriculteurs jordaniens seront autorisés à exporter leurs pastèques vers le Liban du 1er avril au 25 mai ; les légumes du 1er janvier au 30 mars et les dattes tout au long de l'année. « Des accords similaires existaient déjà auparavant : plus de 26 000 tonnes de pommes de terre libanaises ont été exportées vers le marché jordanien l'an dernier. Mais les agriculteurs libanais font face à de sérieux problèmes de transport des marchandises, et vont continuer d'emprunter la voie maritime. Une fois arrivée à bon port, une partie des marchandises libanaises pourra être transférée au marché irakien par voie terrestre », a ajouté la source précitée. Ces difficultés sont principalement dues à la fermeture du poste-frontière syro-jordanien de Nassib en avril 2015.
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Un second accord a été signé il y a deux semaines entre le ministre libanais de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, et son homologue syrien, apprend-on de même source. « Le ministère de l'Agriculture syrien se chargera lui-même de l'achat de 50 000 tonnes de bananes auprès des agriculteurs libanais, à partir du 10 octobre. Le ministère syrien achètera également des pommes de terre en fonction des besoins nationaux à partir du 15 décembre », détaille-t-on au ministère de l'Agriculture libanais. Les agriculteurs syriens pourront, eux, exporter des grenades, des betteraves et des pistaches vers le marché libanais. « C'est un accord très positif, car l'an dernier les autorités syriennes avaient exigé des autorisations d'importation des produits agricoles en réaction à des mesures protectionnistes prises par le précédent gouvernement libanais », a commenté la source précitée.
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