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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

A Téhéran, un hommage solennel à un soldat iranien décapité en Syrie

La capture et la mort du capitaine Hojaji par l'EI, en août, ont eu un retentissement énorme en Iran.

La foule brandissant des portraits de Mohsen Hojaji, hier, à Téhéran. Atta Kenare/AFP

Une foule immense a envahi le centre de Téhéran hier pour rendre hommage à un jeune membre des gardiens de la révolution décapité en Syrie par le groupe État islamique, selon les images de la télévision nationale. Répondant à l'appel des autorités, la foule en noir remplissait déjà la place Imam-Hossein vers 7h15 (3h45 GMT), selon un photographe de l'AFP ayant pu se rendre sur place avant que ces gardiens, l'armée d'élite de la République islamique, n'interdisent à la presse étrangère de couvrir les funérailles de leur recrue tuée à l'âge de 25 ans.
À la mi-journée, les images de la télévision montraient que la mobilisation populaire dépassait largement les limites de cette place circulaire de plus d'un hectare où le cercueil de Mohsen Hojaji était exposé sous un grand dais blanc surmonté de vert : la marée noire compacte débordait sur plus de trois kilomètres dans deux des avenues menant à l'esplanade.
La capture et la mort du capitaine Hojaji, en août, ont eu un retentissement énorme en Iran, déclenchant une rare démonstration populaire de soutien à l'intervention militaire de l'Iran en Syrie et en Irak, en particulier sur les réseaux sociaux.
Le calme et la sérénité affichés par le jeune volontaire sur une vidéo de propagande d'EI ont ému et donné lieu à une profusion de représentations du « martyr », sous forme d'affiches géantes ou de posters, et de petites images distribuées dans la rue.

« Les martyrs chers à Dieu »
Selon les images de la télévision, le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est recueilli devant le cercueil du soldat en présence de sa famille, notamment son jeune fils, vêtu pour l'occasion d'un treillis couleur camouflage désert. « Il y a de nombreux martyrs et tous sont chers au Dieu Tout-Puissant, mais il y a quelque chose de spécial autour de ce jeune homme », a-t-il dit.
L'argument religieux joue une place importante dans la justification de l'intervention militaire iranienne en soutien au président syrien Bachar el-Assad. Les combattants iraniens envoyés en Syrie contre l'EI sont appelés « défenseurs des lieux saints », en référence aux sanctuaires chiites en Syrie.
La République islamique publie rarement des chiffres sur les pertes de ses troupes en Syrie. Le dernier décompte, publié en mars par l'Association des anciens combattants, indiquait que 2 100 combattants étaient morts ces dernières années en Syrie et en Irak, sans préciser la part prise dans ce décompte par les volontaires chiites recrutés en Afghanistan et au Pakistan.
Les autorités iraniennes ont indiqué avoir récupéré la dépouille mortelle de Hojaji, amputé de ses bras et de sa tête. Selon l'agence de presse Tasnim, proche des conservateurs, le corps du soldat aurait été récupéré par le biais du Hezbollah chiite libanais, lui aussi présent sur le théâtre des opérations en Syrie, à l'occasion d'un accord de cessez-le-feu avec l'EI.
Les restes de Hojaji, fait commandant à titre posthume, doivent être inhumés aujourd'hui dans sa ville natale, Najafabad, près d'Ispahan, dans le centre de l'Iran.

Source : AFP

Une foule immense a envahi le centre de Téhéran hier pour rendre hommage à un jeune membre des gardiens de la révolution décapité en Syrie par le groupe État islamique, selon les images de la télévision nationale. Répondant à l'appel des autorités, la foule en noir remplissait déjà la place Imam-Hossein vers 7h15 (3h45 GMT), selon un photographe de l'AFP ayant pu se rendre sur place...

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