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À La Une - Repère

Les principales offensives en cours contre l'EI en Syrie et en Irak

A Raqqa, Deir ez-Zor, al-Qaïm et Hawija, le groupe jihadiste est pris en étau.

Des soldats syriens près d'un bâtiment utilisé par le groupe Etat islamique à Ouqayribat, dans la région de Hama, en Syrie, le 15 septembre 2017. AFP / Maria ANTONOVA

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, le groupe Etat islamique (EI) a vu son "califat" autoproclamé se réduire comme peau de chagrin à mesure qu'il perdait des territoires en Syrie et en Irak, où il fait actuellement face à plusieurs offensives.

 

SYRIE

Raqqa

Début juin, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, sont entrées à Raqqa après des mois d'une offensive visant à reconquérir les territoires autour de ce bastion des jihadistes dans le nord syrien.

Soutenus par les frappes de la coalition internationale anti-EI emmenée par Washington, les FDS ont conquis 90% de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les FDS affirment de leur côté que la bataille "touche à sa fin".

Fers de lance de la lutte anti-EI en Syrie, ces forces ont progressé rapidement face à l'EI au début de la bataille avant que leur avancée ne soit ralentie par la présence des civils dans les quartiers densément peuplés du centre-ville.

Quelque 25.000 civils seraient pris au piège des combats selon l'ONU. Ils seraient moins de 10.000 d'après l'OSDH. Les frappes de la coalition ont tué par ailleurs des centaines de civils, selon l'OSDH.

 

Deir ez-Zor

La province pétrolière de Deir ez-Zor (est), la dernière de Syrie encore largement contrôlée par les jihadistes, est le théâtre de deux offensives distinctes.

Les FDS, toujours avec l'appui de la coalition internationale, ont lancé en septembre une offensive sur la rive est de l'Euphrate, qui coupe en deux cette province frontalière de l'Irak. Elles ont déjà repris aux jihadistes plus de 500 km2 dans le nord de la province, selon la coalition internationale.

Les forces du régime, appuyées par l'aviation russe, concentrent elles leurs opérations sur la ville de Deir ez-Zor, la capitale provinciale, sur la rive ouest du fleuve. En septembre, l'armée avait brisé le siège qu'imposaient les jihadistes depuis près de trois ans sur une partie de Deir ez-Zor. Elle contrôle désormais 70% de la ville selon l'OSDH, et tente de chasser l'organisation ultraradicale de ses derniers quartiers. Si les jihadistes devaient les perdre, ils conserveraient cependant le contrôle sur la vallée de l'Euphrate, du sud de cette ville à la frontière irakienne.

 

Autres poches

L'EI contrôle aussi quelques poches dans le centre de la Syrie, notamment dans la province de Hama ou dans le désert de Homs, théâtres d'offensives du régime.

Les jihadistes sont également présents, en nombre restreint, dans le camp palestinien de Yarmouk, un quartier de la périphérie sud de Damas, tandis qu'un groupuscule ayant fait allégeance à l'EI se maintient dans le sud du pays.

 

 

 

IRAK

Al-Qaïm

Les forces irakiennes, appuyées par des unités paramilitaires et la coalition internationale, ont lancé une offensive dans la province occidentale d'al-Anbar, dans un secteur sur l'Euphrate à la frontière syrienne.
L'objectif est de reprendre les derniers fiefs de l'EI dans cette province: Anna, Rawa puis al-Qaïm, ultime localité avant la frontière avec la Syrie.

 

Hawija

Les forces irakiennes, soutenues par la coalition, se préparent à lancer une offensive contre Hawija (nord), dernier bastion urbain aux mains de l'EI en Irak, où les jihadistes ont récemment perdu Mossoul, deuxième ville du pays.

L'opération, dans la riche province pétrolière de Kirkouk, vise à reprendre le contrôle d'un vaste territoire qui s'étend à l'ouest de Hawija. Les forces gouvernementales veulent prendre en tenaille l'EI sur deux fronts: par le nord et par le sud-ouest de Hawija.

Les opérations sont menées par le "Joint operation command", qui regroupe l'armée, les polices fédérale et locale, les unités d'élite du contre-terrorisme (CTS), le Hachd al-Chaabi (constitué d'unités paramilitaires) et des combattants de tribus locales.

 

 

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