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Liban - Citoyen grognon

Bonjour l’amateurisme !

Septembre. La rentrée scolaire bat son plein dans le secteur privé. D'abord les grandes classes, puis les moyennes et enfin les petites. D'habitude synonyme de reprise, la rentrée a un goût amer, cette année. Les livres ont une odeur âcre. C'est dans un climat particulièrement tendu que les petites têtes brunes rejoignent les bancs de l'école.

Les professeurs sont dans l'incertitude. Ils ne savent toujours pas si leurs salaires et échelons seront calculés ou pas sur base de la nouvelle grille. S'ils obtiendront ou pas l'augmentation tant attendue, histoire de respirer un peu au quotidien. S'ils auront recours à la grève, une fois de plus... ou pas. Ils s'épuisent pourtant à la tâche, pour des broutilles souvent.

Les parents sont aussi dans le flou le plus total. Combien de milliers de dollars de plus l'année scolaire leur coûtera- t-elle ? Quels savants calculs devront-ils encore faire pour boucler leurs mois ? Devront-ils se serrer la ceinture encore plus, rogner sur les activités parascolaires de l'aîné et les soins dentaires du cadet ? Car, bien entendu, ce sont eux et eux seuls qui devront assumer, rubis sur l'ongle, les augmentations de salaires des enseignants... sous peine de voir leurs enfants renvoyés sans merci. Sans oublier les nouvelles taxes qui pourraient leur tomber dessus, très prochainement, si le Conseil constitutionnel en décidait ainsi. Leur salaire fait pourtant du surplace depuis de nombreuses années. Et, à court terme, aucune amélioration n'est en vue. Auront-ils seulement droit à la vie chère qu'ils méritent, le coût de la vie ayant dramatiquement grimpé ?

Les questions des citoyens se bousculent. Mais pas la moindre réponse à l'horizon. Engoncés dans leurs divisions et leurs sempiternels crêpages de chignons, les politiciens n'en ont absolument rien à f... ! Y a qu'à voir la légèreté avec laquelle ils ont adopté l'échelle des salaires et les nouvelles mesures fiscales. Par-dessous la jambe, sans en mesurer la portée ni les conséquences. Sans la moindre étude chiffrée non plus. Dénotant un manque criant de vision pour l'ensemble des dossiers sociaux.

Au petit bonheur la chance, quoi ! Histoire d'engraisser cette flopée de fonctionnaires surnuméraires embauchés pour des considérations clientélistes et de renflouer en contrepartie les caisses de l'État... de la poche du contribuable. Et ils s'en moquent les politiciens, si ce contribuable est au chômage, s'il vit dans la pauvreté, s'il est dégoûté au point de plier bagages et enfants vers des horizons meilleurs.

Cerise sur le gâteau, dans les coulisses du Parlement, on murmure de plus en plus fort qu'on pourrait écarter les enseignants du privé de l'échelle des salaires, par une nouvelle loi... qu'on adopterait rapidement, elle aussi.
Bonjour l'amateurisme !

 

 

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Septembre. La rentrée scolaire bat son plein dans le secteur privé. D'abord les grandes classes, puis les moyennes et enfin les petites. D'habitude synonyme de reprise, la rentrée a un goût amer, cette année. Les livres ont une odeur âcre. C'est dans un climat particulièrement tendu que les petites têtes brunes rejoignent les bancs de l'école.
Les professeurs sont dans l'incertitude....

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