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Liban - Éducation

Plus de la moitié des enfants syriens au Liban ne seront pas scolarisés cette année

Plus de 3,5 millions de mineurs réfugiés dans le monde ne sont pas allés à l'école en 2016, selon le HCR.

Des petits Syriens dans un camp de réfugiés à Jabaa, un village de la Békaa, en décembre 2014. Archives AFP/Anwar Amro

L'ONG Save the Children, qui travaille pour la protection des enfants à travers le monde, a indiqué hier dans un communiqué que 59 % des enfants syriens en âge d'être scolarisés au Liban ne le seront pas pour cette année académique. Selon le communiqué, plus de 500 000 enfants libanais et étrangers vivant au Liban n'iront pas à l'école lors de l'année scolaire 2017-2018. Dans ce chiffre, sont inclus 59 % des enfants syriens en âge d'être scolarisés.

« Plusieurs obstacles empêchent l'accès des enfants vivant au Liban à l'éducation. Il n'y a pas assez de places dans les écoles publiques, malgré les grands efforts du ministère de l'Éducation. De plus, le transport vers et de l'école est difficile, sans oublier la différence au niveau des cursus, les discriminations et la difficulté d'obtenir les papiers légaux pour enregistrer les enfants réfugiés à l'école », ajoute le communiqué.

Save the Children a lancé la campagne « Leur éducation est notre futur » dans le but de permettre à tous les enfants résidant au Liban d'accéder à l'éducation. Cette campagne vise également à renforcer l'accès à l'éducation en dehors des circuits scolaires ainsi que par le biais des remises à niveau qui permettraient aux réfugiés de reprendre leurs études. « Nous espérons que la communauté internationale tiendra ses promesses et accordera plus de soutien financier pour aider les enfants à être scolarisés dans les écoles publiques au Liban », déclare le communiqué.

 

(Lire aussi : La FAO et l'OIT publient un guide de sensibilisation au travail des enfants)

 

 

Rapport du HCR
Sur le plan international, ce sont quelque 1,5 million d'enfants réfugiés qui n'ont pu aller à l'école primaire et 2 millions d'adolescents réfugiés qui ne sont pas allés à l'école secondaire au cours de l'année académique passée, souligne un rapport publié hier par le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

« Sur les 17,2 millions de réfugiés qui relèvent de la compétence du HCR, la moitié sont des enfants », a déclaré Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. « L'éducation de ces jeunes est d'une importance cruciale pour le développement pacifique et durable des pays d'accueil et pour leurs pays d'origine, quand ils pourront y retourner. Mais par rapport aux autres enfants et adolescents du monde, l'écart en termes d'opportunités se creuse sans cesse davantage pour les réfugiés. »

Le rapport « Laissés pour compte : la crise de l'éducation des réfugiés » compare les sources et statistiques du HCR en matière d'éducation pour les réfugiés aux données de l'Unesco, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, sur l'état de la scolarisation dans le monde. À l'échelle mondiale, 91 % des enfants vont à l'école primaire. Pour les réfugiés, ce chiffre est nettement inférieur et n'atteint que 61 % – et dans les pays à faible revenu, il est inférieur à 50 %.

En grandissant, les enfants réfugiés se heurtent à des obstacles grandissants : seuls 23 % des adolescents réfugiés sont inscrits en école secondaire, par rapport à 84 % à l'échelle mondiale. Dans les pays à faible revenu, seuls 9 % des réfugiés ont accès à l'école secondaire.

Pour ce qui est de l'éducation post-secondaire, la situation est critique. Dans le monde, les inscriptions en post-secondaire se situent à 36 %. Pour les réfugiés, en dépit d'améliorations importantes grâce aux investissements dans des bourses et d'autres programmes, le chiffre stagne à 1 %.

Ce rapport lance un appel pour placer l'éducation comme élément essentiel des réponses aux situations d'urgence des réfugiés, et pour qu'elle soit inscrite dans la planification à long terme et dotée d'un financement fiable. Il exhorte les gouvernements à inclure les réfugiés dans leurs systèmes d'éducation nationaux, car il s'agit de la mesure la plus efficace, la plus équitable et la plus durable, et il souligne certains des efforts significatifs entrepris pour mettre en œuvre une telle politique, même dans des pays où les ressources atteignent déjà leurs limites.

Toujours selon le rapport du HCR, les inscriptions d'enfants réfugiés en âge de scolarité primaire ont augmenté de 50 à 61 % au cours de l'année académique écoulée, principalement grâce à l'amélioration des politiques et aux investissements dans l'éducation des réfugiés syriens, ainsi qu'à l'arrivée d'enfants réfugiés en Europe où l'éducation est obligatoire. Au cours de cette même période, l'accès au secondaire a stagné, puisque moins d'un adolescent réfugié sur quatre est inscrit à l'école.

 

 

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commentaires (3)

Le manque de scolarité des enfants est une future grosse bombe sociale, la Syrie fut une société avec un cursus scolaire généralisé d'une conscientisation moyenne qui n'a pas empêché de fournir la matière première au fanatisme. Imaginez ce que sera l'avenir avec des centaines de millier d’illettrés.

DAMMOUS Hanna

16 h 03, le 13 septembre 2017

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Commentaires (3)

  • Le manque de scolarité des enfants est une future grosse bombe sociale, la Syrie fut une société avec un cursus scolaire généralisé d'une conscientisation moyenne qui n'a pas empêché de fournir la matière première au fanatisme. Imaginez ce que sera l'avenir avec des centaines de millier d’illettrés.

    DAMMOUS Hanna

    16 h 03, le 13 septembre 2017

  • GRACE AUX BIEN CONNUS RESPONSABLES DE LEUR DEPART DE LEUR PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 46, le 13 septembre 2017

  • Probablement le chiffre de 3,5 millions de mineurs réfugiés sans scolarité dans le monde est en dessous de la réalité hélas C'est triste Le salue du monde viendra par l'éducation et la scolarisation

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 31, le 13 septembre 2017

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