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Économie - Union européenne

La BCE se donne jusqu’à octobre pour décider de sa future politique monétaire

Mario Dragji à Francfort hier, à l’issue de la réunion de politique monétaire de la BCE. Daniel ROLAND/AFP

La Banque centrale européenne (BCE) devrait décider en octobre du maintien l'an prochain de son soutien appuyé à l'économie, baptisé « QE » et destiné à sortir la zone euro du marasme, a annoncé hier son président Mario Draghi. « L'échéance, c'est l'automne. À moins qu'un risque que nous ne percevons pas aujourd'hui ne se matérialise » dans l'intervalle, « nous devrions être prêts à prendre l'essentiel de ces décisions en octobre », a-t-il déclaré à Francfort à l'issue de la réunion de politique monétaire de l'institution.
Il est question d'un prochain « recalibrage » du programme lancé en 2015, l'assouplissement quantitatif ou « QE », via lequel plus de 2 000 milliards d'euros de monnaie (2 400 milliards de dollars) ont été créés à ce jour pour financer des achats d'obligations et ainsi soutenir l'économie. Le conseil des gouverneurs de la BCE a engagé hier « une discussion très préliminaire » sur le sujet, principalement consacrée à « peser les avantages et inconvénients des différents scénarios », a déclaré M. Draghi. Les modalités de sortie progressive du QE au-delà de la fin de l'année n'ont pas encore été évoquées, a-t-il ajouté. Comme attendu, les taux d'intérêt ont été maintenus hier à leur plus bas depuis mars 2016 : zéro son principal taux directeur, 0,25 % son taux de prêt marginal et -0,4 % le taux de dépôt au jour le jour.

Euro et inflation
À l'heure de réajuster sa politique monétaire, l'institution de Francfort « prendra en compte » les perspectives d'inflation, qui restent inférieures à son objectif, tout en « surveillant » l'évolution des taux de change, dont les variations actuelles sont « une source d'incertitude » grandissante au sein du conseil des gouverneurs, a précisé M. Draghi. À moyen terme, l'inflation est censée converger vers le niveau « proche mais inférieur à 2 % » en glissement annuel visé par la BCE, grâce à la politique monétaire, à la reprise économique et, ajoute la BCE dans son communiqué, aux « hausses de salaires ». Pour l'heure, l'institution a abaissé hier ses prévisions d'inflation en zone euro pour les deux années à venir en raison de l'euro fort, mais s'est montrée plus optimiste concernant la croissance du PIB en 2017, attendue à 2,2 %. Un niveau plus atteint depuis la crise financière de 2007.
La BCE se garde toujours la porte ouverte pour accroître en cas de besoin le rythme mensuel du QE, aujourd'hui de 60 milliards d'euros par mois (72 milliards de dollars), ou la durée si nécessaire. À ce jour, ces tombereaux de liquidités déversés sur le marché ont bénéficié à la relance de l'économie, et « nous ne voyons pas d'effets négatifs de ce programme », notamment des bulles sur certains marchés, a estimé M. Draghi. Autre élément pouvant jouer dans la prochaine discussion, le « QE » voit se profiler des difficultés techniques, les titres à racheter étant en quantité limitée.
Tout en soulignant l'importance du taux de change pour les perspectives à moyen terme de l'inflation, « la BCE a également tenté de calmer les marchés des changes », observe Holger Schmieding, économiste chez Berenger. « Que cette stratégie soit ou non couronnée de succès dépendra dans une certaine mesure de facteurs bien au-delà de son contrôle, liés notamment à la Réserve fédérale américaine », qui se réunira le 20 septembre, ainsi qu'aux « aléas de la politique américaine », poursuit-il.
Source : AFP

La Banque centrale européenne (BCE) devrait décider en octobre du maintien l'an prochain de son soutien appuyé à l'économie, baptisé « QE » et destiné à sortir la zone euro du marasme, a annoncé hier son président Mario Draghi. « L'échéance, c'est l'automne. À moins qu'un risque que nous ne percevons pas aujourd'hui ne se matérialise » dans l'intervalle, « nous...

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