Hanadi Gergès, jeune Libanaise de 27 ans, a été arrêtée vendredi soir pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages s'en prenant au chef de l'État Michel Aoun et au gouvernement.
Selon la chaîne LBCI, la jeune Hanadi a été transportée du poste de police de Hbeich, à Hamra, à celui de Barbar el-Khazen à Verdun et enfin au siège du Procureur général à Tripoli, au Liban-Nord. Aucune décision, de la libérer ou d'engager des poursuites à son encontre, n'a été prise.
Toujours selon la LBCI, la jeune femme devra rester en détention au moins jusqu'à lundi, son avocat n'ayant pas pu déposer de demande de libération car la décision d'incarcérer la jeune fille a été prise tard dans la soirée. Cette mesure a été prise en dépit du fait que les magistrats ont suspendu depuis trois semaines leurs activités pour protester contre l'impact du projet de la nouvelle grille des salaires sur leur mutuelle.
Plusieurs personnes ont été arrêtées ces derniers mois pour des raisons similaires à celle qui a conduit à l'interpellation de Hanadi.
Au Liban, la diffamation, la calomnie ou l'insulte à l'égard de responsables officiels relèvent du pénal et les personnes jugées coupables d'avoir insulté le président, le drapeau ou l'emblème de la nation encourent jusqu'à deux ans de prison.
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commentaires (7)
" la diffamation, la calomnie ou l'insulte " à l'égard de n'importe qui, et non pas seulement de "responsables officiels", sont condamnables. Par contre, dans toute démocratie, la critique est permise.
Yves Prevost
23 h 23, le 13 août 2017