Un rossignol marocain chez Bacchus

Chanteuse mais aussi compositrice, pianiste et actrice, Samira Saïd va animer ce soir la nuit étoilée du Festival de Baalbeck. De son vrai nom Samira Bensaïd, née à Rabat, elle s'était installée au Caire, capitale du showbiz à l'orientale, où elle a lancé une belle carrière qui s'étend sur quatre décennies au cours desquelles elle a signé une cinquantaine d'albums et récolté plus de quarante récompenses, dont un BBC Award et un World Music Award en 2014 du meilleur single pour la chanson Mazal, interprétée en darija marocain. Une preuve que la chanson marocaine peut avoir une place méritée sur la scène internationale ? « Tout à fait, répond l'intéressée. La chanson marocaine commence à prendre place, depuis quelque années, vu l'ouverture sur les musiques du monde. C'est une musique très riche et qui mérite d'être (re)connue à l'international ».
Samira Saïd a découvert très tôt le monde de la musique. À six ans, elle chantait déjà des reprises d'Oum Koulsoum. Entre la chanson égyptienne et la chanson raï, son cœur balance-t-il ?
« J'ai fait les deux, précise l'artiste. J'ai toujours trouvé du plaisir à diversifier mes chansons et, pour moi, la musique, c'est la diversité. J'ai chanté l'oriental, l'occidental ou le maghrébin avec la même passion car j'ai reçu dès mon enfance une éducation culturelle diversifiée qui m'a permis de chanter tous ces genres de musique. »
Pour son concert à Baalbeck, Samira Saïd a choisi d'interpréter certaines de ses chansons les plus populaires comme Al gani baed youmin, Rouh ya zaman, al-Bal, Youm wara youm, Ah bahebbak, Bachta'lak saat ou encore des titres extraits de son dernier album comme Ya latif et Mahassalch haga.
Elle a également décidé de reprendre la chanson française d'Édith Piaf, Je ne regrette rien, qu'elle affectionne particulièrement. L'artiste annonce enfin avoir préparé une surprise pour l'occasion.