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À La Une - Liban

Trio Wanderer : l'annulation du concert n'a rien à voir avec la campagne de boycott, assure Nayla de Freige

Le groupe de musique classique français avait les autorisations des autorités libanaises pour venir se produire, indique la présidente du festival de Baalbeck.

Le Trio Wanderer : Vincent Coq au piano, Jean-Marc Phillips-Varjabédian au violon et Raphaël Pidoux au violoncelle.

Après l'annonce, aujourd'hui, de l'annulation du concert du Trio Wanderer prévu dimanche au temple de Bacchus, la direction du Festival international de Baalbeck souligne que l'affaire n'a rien à voir avec la publication, vendredi, d'une lettre signée par des militants de la Campagne de boycottage des soutiens d'Israël au Liban, leur reprochant d'avoir joué en Israël.

"L'annulation n'a rien à voir avec la campagne de boycott", assure à L'Orient-Le Jour Nayla de Freige, la présidente du Festival de Baalbeck (et administratrice déléguée de l'OLJ).

Samedi matin, précise Mme de Freige, les trois musiciens se sont rendus à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour prendre l'avion pour Beyrouth. C'est à l'aéroport que le pianiste, Vincent Coq, a du annuler son départ pour des raisons personnelles à caractère urgent. "Le manager du groupe nous a alors appelés pour nous prévenir que le pianiste ne pouvant venir, le concert était malheureusement annulé", explique Mme de Freige.

"Le trio avait reçu les autorisations des autorités libanaises pour venir se produire à Baalbeck, et des représentants du ministère libanais de l'Intérieur et de la Sûreté générale devaient assister au concert", précise encore la présidente du festival. Créé par trois étudiants du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1987, le trio s'est produit dans les plus prestigieuses salles de concert du monde et festivals de musique.

 

(Lire aussi : Le Trio Wanderer : Notre œuvre fétiche du moment est le trio op. 100 de Schubert)

 

La campagne appelant au boycott du Trio Wanderer a été lancée il y a plusieurs semaines contre le groupe de musique classique français qui a joué dans la ville portuaire israélienne d'Eilat en 2016. "Messieurs, vous insultez les martyrs du Liban et de Baalbeck quand vous jouez votre musique à Eilat", indique la lettre publiée vendredi. "Nous vous demandons de suivre l'exemple de centaines de musiciens et d'artistes internationaux qui ont déclaré leur soutien au boycott culturel de l'Etat d'apartheid", dit encore le texte.

La Campagne de boycottage des soutiens d'Israël au Liban est la version libanaise du mouvement international BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) qui appelle à mettre la pression sur l'Etat hébreu pour qu'il respecte les droits des Palestiniens.

Ce n'est pas la première fois que ses militants protestent contre la venue au Liban d'artistes étrangers qui se sont produits en Israël, pays encore techniquement en guerre avec son voisin. Des militants s'étaient insurgés contre la venue du DJ suédois Avicii et de l'artiste australienne Sia en 2016. En 2012, la chanteuse Lara Fabian avait annulé son concert au Liban après une campagne hostile. Dans un communiqué daté du 20 juillet, la Campagne appelle en outre au boycottage de la chanteuse française Patricia Kaas, qui doit se produire le 16 août à Zahlé.

Plusieurs artistes qui étaient dans le viseur de ces activistes se sont quand même produits au Liban cet été, comme la chanteuse française Hélène Ségara et le ténor italien Alessandro Safina qui se sont produits au festival de Ghalboun les 29 et 30 juin dernier, le chanteur britannique Chris de Burgh le 11 juillet au Festival Beirut Holidays ou Charles Aznavour qui a donné un concert le 15 juillet dans le cadre du festival de Faqra.

Après l'annonce, aujourd'hui, de l'annulation du concert du Trio Wanderer prévu dimanche au temple de Bacchus, la direction du Festival international de Baalbeck souligne que l'affaire n'a rien à voir avec la publication, vendredi, d'une lettre signée par des militants de la Campagne de boycottage des soutiens d'Israël au Liban, leur reprochant d'avoir joué en...

commentaires (2)

Ces campagnes sont le fait de barbares qui confondent la culture avec la politique.

Yves Prevost

07 h 40, le 30 juillet 2017

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Commentaires (2)

  • Ces campagnes sont le fait de barbares qui confondent la culture avec la politique.

    Yves Prevost

    07 h 40, le 30 juillet 2017

  • CHACUN EST LIBRE DE PRENDRE LES RISQUES QU'IL VEUT , MAIS SI QUELQUE CHOSE VENAIT A LEUR TOMBER SUR LA TETE QU'IL NE S'ETONNE PAS QUE SE PRODUIRE EN israel ET VOULOIR LE FAIRE AU LIBAN EST INCOMPATIBLE . DEMANDEZ A SHAKIRA QUI EST POURTANT D'ORIGINE LIBANAISE...

    FRIK-A-FRAK

    20 h 38, le 29 juillet 2017

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