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Liban

Nasrallah : Les préparatifs de la bataille du jurd ont été lancés l’hiver dernier

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier, dans un discours retransmis en direct par la télévision du parti chiite, que la décision de lancer vendredi dernier la bataille du jurd de Ersal contre les jihadistes syriens était purement libanaise, et n'émanait ni de l'Iran ni de la Syrie. Le chef du Hezb a fait état dans ce contexte d'une « très grande victoire qui a surpris tout le monde ».
Évoquant les combats des derniers jours, Nasrallah a souligné que « l'objectif de la bataille du jurd de Ersal et celle de Flita (en territoire syrien) est de déloger les groupes armés des zones contrôlées par le Front al-Nosra (actuellement le Front Fateh al-Cham), dans ces deux secteurs ».
« Cette lutte est juste, sans aucun doute, a déclaré Nasrallah. Que ceux qui doutent de cela aillent visiter le Hermel, Qaa, Ras Baalbeck, Ersal, (...) et toute la Békaa, et qu'ils demandent aux habitants des régions qui ont été ciblées par des voitures piégées, et ceux qui étaient menacés par des attentats-suicide, pourquoi cette bataille a lieu. »
Abordant les préparatifs de la bataille, Hassan Nasrallah a indiqué que cette opération « avait été retardée depuis 2015, au moment où nous avions reconquis plusieurs régions du secteur ». « Le jurd était devenu à nouveau une base pour préparer des explosifs et des attentats, après l'échec des efforts des cellules présentes dans les zones plus centrales du pays, a-t-il affirmé. La décision de lancer cette bataille n'était ni iranienne ni syrienne, même en ce qui concerne le jurd de Flita. Les préparatifs avaient été lancés l'hiver dernier, et la récolte de renseignements, ainsi que les préparatifs logistiques et humains avaient débuté au printemps. Nous avons préféré lancer la bataille après le mois de ramadan. Cela n'a rien à voir avec les réunions sur la Syrie à Genève, ou ce qui se passe à Jérusalem, ou avec le président Trump. »

« Une victoire réalisée en 48h »
Et d'ajouter : « Nous sommes en présence d'une victoire militaire très grande, réalisée en l'espace de 48h. Elle a surpris tout le monde, en raison de la difficulté du terrain et des circonstances. Car avec une telle rapidité, et le moins de pertes possibles, il s'agit d'un exploit », a-t-il martelé, avant d'ajouter que « dans le jurd de Flita, le combat était mené conjointement avec l'armée syrienne, et ce secteur a été totalement libéré ».
Hassan Nasrallah a ensuite rendu un hommage appuyé à l'armée libanaise qui a de son côté sécurisé la localité de Ersal en empêchant toute tentative d'infiltration de la part des jihadistes avec lesquels elle a échangé des tirs à plusieurs reprises depuis la semaine dernière.
« Sur le territoire libanais, ce que l'armée libanaise a fait dans le périmètre de Ersal et son jurd était essentiel à cette victoire, a déclaré Nasrallah. Grâce à la présence de l'armée libanaise, les groupes armés ont compris que leurs arrières n'étaient pas protégés. Et la bourgade de Ersal a été sécurisée grâce à l'armée libanaise », a relevé le chef du Hezbollah, voyant en l'institution militaire libanaise « le partenaire dans ce triptyque en or, "armée, peuple, résistance" ».
Et de poursuivre : « Nous devons également mentionner le comportement responsable du groupe armé les Brigades Ahl el-Cham. Ils ont participé aux combats contre nous lors des premiers jours, mais ils ont plus tard compris que cela était sans issue, et ont écouté nos appels, en décidant de se retirer des lignes de front vers les camps de réfugiés afin de protéger leurs familles présentes sur place. »

Des négociations
Le leader chiite a ensuite expliqué qu'actuellement, « les efforts concernent le terrain et les négociations ». « Sur le terrain, les avancées se poursuivent, mais j'ai demandé à nos frères qui combattent de ne pas se hâter, a-t-il précisé. Les combattants d'al-Nosra sont acculés dans un secteur étroit, proche des campements de réfugiés. C'est pour cela que les moyens militaires doivent être utilisés avec précaution. Nous ne voulons aucune bavure qui porterait atteinte aux civils ou aux réfugiés. Et nous ne sommes pas pressés. Nos responsables militaires ont réalisé de grandes avancées sans lourdes pertes. Nous demandons qu'on ne nous impose pas de limite dans le temps. Nous ne sommes pas pressés, le sang de nos frères nous est cher. Si en prenant notre temps nous obtenons le retrait des combattants des groupes armés, cela sera dans notre intérêt. Laissez les responsables militaires mener le combat loin de toute pression. » Hassan Nasrallah a dans ce contexte fait savoir que les négociations sérieuses n'ont débuté « qu'hier » (mardi).
Anticipant déjà la fin des affrontements, le chef du Hezbollah a déclaré : « Lorsque la bataille touchera à sa fin, nous serons prêts, dès le lendemain, à remettre à l'armée libanaise, si elle le demande, tout le territoire repris aux éléments armés. »
Au plan diplomatique, Hassan Nasrallah a fait savoir qu'il n'allait pas aborder le problème du renforcement des sanctions américaines contre le Hezbollah que le Congrès pourrait bientôt voter. « Je ne vais pas répondre aux déclarations du président américain Donald Trump afin de faciliter la tâche de la délégation libanaise officielle sur place, et afin de ne pas lui causer d'embarras », a-t-il souligné.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier, dans un discours retransmis en direct par la télévision du parti chiite, que la décision de lancer vendredi dernier la bataille du jurd de Ersal contre les jihadistes syriens était purement libanaise, et n'émanait ni de l'Iran ni de la Syrie. Le chef du Hezb a fait état dans ce contexte d'une « très...

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