Aoun : L’État distingue entre terroristes et déplacés

Le président de la République, Michel Aoun, a affirmé hier que l'État délimite clairement la différence entre terroristes et déplacés, soulignant en outre que le pays appuie le retour sûr de ces derniers en Syrie.
« Le Liban procure tout son soutien aux déplacés syriens et fait une distinction nette entre les terroristes poursuivis par les services sécuritaires et les civils présents dans diverses régions libanaises et bénéficiant de l'attention des institutions officielles, civiles et internationales », a indiqué M. Aoun devant le directeur exécutif de l'ONG Human Rights Watch, Kenneth Roth, à qui il a accordé une audience à Baabda, en présence du ministre de la justice, Salim Jreissati.
« Les forces armées ne peuvent à aucun moment faire preuve de clémence à l'égard d'individus armés qui s'attaquent aux forces sécuritaires et exécutent des attentats-suicides contre les civils et les militaires, causant morts, blessures, et handicaps », a enchaîné le chef de l'État, faisant le parallèle avec les déplacés syriens à qui « les administrations et institutions libanaises apportent une assistance constante ». Et d'ajouter : « Le Liban soutient le retour sûr et non volontaire de ces personnes que nous appelons déplacés plutôt que réfugiés, parce qu'ils sont partis de leur pays pour fuir la guerre, la mort et les destructions, et non pour des raisons politiques. »
M. Aoun a en outre mis l'accent sur le respect que porte l'État aux droits de l'homme, affirmant qu'« il prend des mesures pour empêcher la torture sous toutes ses formes, préserver les droits des prisonniers et des prévenus et assurer des procès équitables ».
La lutte contre le terrorisme ainsi que la présence des déplacés se sont également invitées au menu des discussions du chef de l'État avec le ministre d'État belge André Flahaut, en présence du chargé d'affaires près l'ambassade de Belgique, Jeroen Dubois. « Les opérations préventives ont servi à maintenir la stabilité et la sécurité », a relevé M. Aoun, soulignant par ailleurs que « le pays soutient tous les efforts internationaux fournis en vue de trouver une solution politique à la crise syrienne, et partant, à mettre un terme aux souffrances des déplacés et à leur garantir un retour sûr dans leur pays ».
Sur un tout autre plan, M. Flahaut s'est félicité des relations bilatérales socioéconomiques et culturelles, indiquant en outre qu'un congrès pour la protection des minorités se tiendra cet automne en Belgique