Ersal s’invite à l’ordre du jour de la visite de Hariri à Washington

La bataille de Ersal, que livrent conjointement le Hezbollah et l'armée syrienne contre les jihadistes, n'est pas celle pour laquelle le cabinet Hariri avait donné son feu vert à l'armée libanaise. La bataille actuelle a commencé à partir du territoire syrien et couvre une zone âpre de 500 kilomètres. L'armée libanaise, quant à elle, protège les civils des camps de réfugiés syriens et œuvre à empêcher toute tentative d'infiltration de la part des jihadistes dans le village de Ersal.
Une question se pose en milieu libanais : là où le Hezbollah déloge les jihadistes, il plante le drapeau du parti aux côtés du drapeau libanais. Le parti chiite livrera-t-il le jurd à l'armée libanaise une fois que sa mission sera terminée ?
La lutte contre le terrorisme et le sort des réfugiés au Liban seront au cœur d'une rencontre demain mardi à la Maison-Blanche entre le président des États-Unis, Donald Trump, et le Premier ministre Saad Hariri. Nul doute que la bataille de Ersal sera évoquée, les responsables américains ayant appris que la bataille du jurd menée par le Hezbollah ne bénéficiait pas de l'approbation de M. Hariri. Quel sera l'effet de l'offensive sur les futures sanctions US sur le parti chiite ?
Le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, a quitté, pour sa part, Beyrouth hier pour Washington, où il doit prendre part aux réunions de M. Hariri. Avant de prendre l'avion, M. Bassil a dit : « Nous partons pour les États-Unis alors que Ersal est en train de retourner à ses habitants. »