Ressources énergétiques Lettre ouverte au président de la République

Monsieur le président Michel Aoun
Tout à fait ignorante en matière de prospection et de production pétrolières et gazières, je me fie aux experts en ce domaine pour m'informer. Experts qui, à maintes reprises, ont tiré la sonnette d'alarme quant à la manière dont sont préparées et gérées les lois et dispositions relatives au gaz offshore du Liban.
Et à la lecture des nombreux articles et rapports de M. Nicolas Sarkis, économiste, expert en affaires pétrolières et énergétiques (internationalement reconnu comme tel) parus dans la presse libanaise (voir L'Orient-Le Jour du samedi 24 juin et du samedi 22 juillet), je ne peux faire qu'un seul constat,: c'est à un véritable hold-up de l'État libanais et du contribuable libanais auquel nous assistons au profit de « certains intérêts privés » !
À mon humble avis, aucune loi, dispositif judiciaire ou projet de loi relatifs à ce sujet ne peuvent être élaborés sans la connaissance ou l'aval du ministère de l'Énergie et de l'Eau.
Or ce ministère est aux mains de membres ou proches du Courant patriotique libre (parti fondé par vous-même) et cela depuis au moins une décennie.
Comment se fait-il que la gestion de ce dossier (énorme) se soit faite sans aucune transparence jusqu'à ce jour et en contradiction totale avec les intérêts de l'État, et par ricochet du contribuable ?
Je ne m'attarderais pas sur les côtés techniques et financiers de l'affaire, d'autres bien mieux placés que moi les ont déjà parfaitement décrits comme aberrants et injustes.
Monsieur le Président, au nom de la réforme et de la lutte contre la corruption auxquelles le CPL et vous-même avez dédié votre action politique, le peuple attend de vous que vous corrigiez ces hérésies judiciaires et financières qui usurpent l'État et le citoyen !
Serait-il permis sous votre présidence que l'État et le contribuable soient dépossédés de ce qui leur revient de droit, par d'innommables et effrontés « bandits et brigands » ?
Dans l'espoir qu'il soit mis un terme à ce honteux scénario de hold-up, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, mon profond respect et l'expression de mon espoir en un avenir meilleur.