Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

La ville d'Idleb sous contrôle jihadiste après le retrait des rebelles

D'après les analystes, les violences entre Ahrar al-Cham et Tahrir al-Cham découlent de la crainte par ce dernier des conséquences de l'accord conclu en mai à Astana au Kazakhstan, qui prévoit des "zones de désescalade" en Syrie.

Des éléments armés de la coalition rebelle Armée de la Conquête contrôlent des véhicules au niveau d'un checkpoint dans la ville d'Idleb, le 18 juillet 2017. Photo REUTERS/Ammar Abdullah

La ville d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie est passée dimanche sous le contrôle de jihadistes après le retrait d'un groupe rebelle rival, permettant ainsi à l'ex-branche d'el-Qaëda de dominer l'une des dernières provinces échappant au régime de Damas.

Dans le même temps, une voiture piégée a explosé dans la ville, faisant 11 morts, dont neuf jihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ce rebondissement intervient deux jours après un accord de trêve qui a mis fin à une semaine de violents combats entre Ahrar al-Cham, groupe rebelle influent, et la coalition Tahrir al-Cham, menée par l'ex-branche d'el-Qaïda en Syrie.
Ces affrontements ont fait au moins 92 morts, dont 15 civils, selon l'OSDH.

Ahrar al-Cham, qui a le soutien de la Turquie et de pays du Golfe, "s'est retiré d'Idleb et c'est désormais Tahrir al-Cham qui contrôle la ville et ses administrations", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.

"Des centaines de combattants rebelles ont quitté la ville à bord de dizaines de véhicules en direction du sud de la province d'Idleb", a-t-il précisé. "Tahrir al-Cham a installé des barrages à travers la cité".

Anciens alliés, les deux groupes avaient combattu côté à côte et chassé en 2015 les troupes gouvernementales de Bachar el-Assad de la province d'Idleb.
Mais depuis des mois, les tensions se sont accrues entre les deux camps et ont été exacerbées par les craintes de Tahrir al-Cham, désigné comme "terroriste" par la communauté internationale, d'un plan visant à le chasser d'Idleb, l'une des dernières provinces à échapper au régime de Bachar el-Assad.

 

(Lire aussi : Mauvais temps pour l'opposition armée en Syrie)

 

Rebelles diminués
La prise par les jihadistes du chef-lieu, très symbolique, intervient après qu'ils se sont également emparés au cours des dernières 48 heures de "plus de 31 villes, localités et villages" à travers la province, selon l'OSDH.
Ce contrôle s'est effectué sans combats, à la suite de l'accord de trêve qui prévoit "un cessez-le-feu et la libération des détenus des deux côtés".
L'accord stipule également "le départ des groupes armés du poste-frontière de Bab al-Hawa pour sa prise en charge par une administration civile", après des combats dans ce secteur.

La présence d'Ahrar al-Cham se concentre désormais dans Ariha et une partie de Jabal al-Zawiya", dans le sud-est de la province, d'après l'OSDH.
"Son poids a beaucoup diminué dans cette province qui était leur bastion", a indiqué M. Abdel Rahmane.
Cette situation permet à Tahrir al-Cham d'imposer sa prééminence dans la province d'Idleb. La coalition jihadiste est dominée par Fateh al-Cham --autrefois connu sous le nom de Front al-Nosra, avant que le groupe n'annonce officiellement qu'il n'était plus la branche d'el-Qaëda en Syrie.

 

(Lire aussi : Arrêt des combats dans la Ghouta orientale, près de Damas)


D'après les analystes, les violences entre les deux groupes découlent de la crainte par Tahrir al-Cham des conséquences de l'accord conclu en mai à Astana au Kazakhstan, qui prévoit des "zones de désescalade" en Syrie, dans le but de mettre fin à la guerre entre loyalistes et insurgés.

L'accord, conclu entre la Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, englobe la province d'Idleb et appelle à la poursuite du combat contre les groupes jihadistes.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie et opposant initialement armée et rebelles, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'acteurs régionaux, de puissances internationales et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés.

 

Pour mémoire

Conclusion d'un cessez-le-feu entre islamistes dans la province d'Idleb

La ville d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie est passée dimanche sous le contrôle de jihadistes après le retrait d'un groupe rebelle rival, permettant ainsi à l'ex-branche d'el-Qaëda de dominer l'une des dernières provinces échappant au régime de Damas.
Dans le même temps, une voiture piégée a explosé dans la ville, faisant 11 morts, dont neuf jihadistes, selon l'Observatoire...

commentaires (1)

Pourquoi abdrahmenteur-osdh ne dit rien de ersal ? On dit pourtant qu'il a un réseau performant pour les mensonges qu'il débite depuis 2011 !!!! Fais donc ton boulot abderahmenteur , va !

FRIK-A-FRAK

21 h 56, le 23 juillet 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Pourquoi abdrahmenteur-osdh ne dit rien de ersal ? On dit pourtant qu'il a un réseau performant pour les mensonges qu'il débite depuis 2011 !!!! Fais donc ton boulot abderahmenteur , va !

    FRIK-A-FRAK

    21 h 56, le 23 juillet 2017

Retour en haut