La lumière est éblouissante à Maasser el-Chouf. Elle fait briller les toits aux tuiles rouges des belles maisons centenaires. Elle se réfléchit dans les bouquets jaunes de genêts sauvages et filtre à travers les feuillages de majestueux cèdres millénaires.
Ce village paisible, à plus d'une cinquantaine de kilomètres de Beyrouth, semble bercé par le mont Maasser aux dégradés de verts et aux courbes élégantes. Depuis la place du village, où se dresse un olivier au tronc noueux, on peut apercevoir le bosquet de cèdres logé dans la montagne. « Ce sont les véritables cèdres, ceux qu'on appelle les cèdres de Dieu et dont le bois a été utilisé pour le temple de Salomon », assure une habitante du village, Mona Noujeim Aad, en sortant de chez elle. Une conviction avec laquelle ont également grandi un grand nombre d'habitants de Maasser el-Chouf.
La réserve des cèdres du village, à 1 750 mètres d'altitude, forme avec celle de Niha, Barouk et Aïn Zhalta, la réserve du Chouf, la plus grande du Liban. Pour y accéder, il faut suivre la route creusée dans la montagne durant une bonne dizaine de minutes en voiture. Majed Azzam, jeune guide, mène la visite avec engouement et enthousiasme. Il prend soin de ne pas poser son pied sur les petites pousses de cèdre et laisse résonner le chant d'un chardonneret.
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