Manifestations en série dans le centre-ville

Dès les premières heures de la journée, des manifestations ont eu lieu hier dans le centre-ville de Beyrouth, parallèlement à la séance parlementaire au cours de laquelle la grille des salaires a été adoptée.
Plusieurs dizaines de retraités de l'armée libanaise sont descendus dans la rue dès le matin, avant le début de la séance, pour réclamer l'adoption du projet de loi amendant l'article 79 de la loi de la défense nationale avant l'adoption de la grille des salaires, ce qui leur permettrait d'être inclus parmi les bénéficiaires.
Les enseignants des écoles secondaires publiques et les licenciés de la Défense civile ont eux aussi observé un sit-in, place Riad Solh, appelant à leur accorder leurs droits « en priorité ».
De son côté, la Fédération nationale des syndicats des travailleurs et des employés a mis en garde contre toute majoration fiscale qui toucherait les pauvres. « Nous serons aux aguets », a mis en garde un membre de cette fédération.
« Nous refusons que des taxes indirectes ou indirectes soient imposées au peuple libanais pauvre », a déclaré Hanna Gharib, président du Courant syndical indépendant. « La cause des pauvres dans la grille de salaires est la nôtre », a-t-il poursuivi, affirmant qu'en cas de hausses fiscales, « nous resterons dans la rue pour sauver le pays ». « Nous leur demanderons aussi des comptes », a-t-il martelé.
En début de soirée, des partisans Kataëb et du Parti national libéral ainsi que des membres de la société civile, notamment des ONG « Vous puez ! » et « Nous demandons des comptes », se sont rassemblés place Riad Solh. À leur tour, ils s'opposaient aux majorations fiscales prévues pour financer la grille des salaires.