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Liban - Tirs de joie

Soixante-dix prévenus relâchés après des ingérences politiques, révèle Machnouk

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a dénoncé hier les ingérences politiques dans le pouvoir judiciaire ayant abouti à la remise en liberté de plus de 70 personnes, sur un total de 90, interpellées pour avoir utilisé des armes à feu en signe de réjouissance. Les tirs avaient suivi l'annonce des résultats du brevet.
Selon M. Machnouk, dont les propos ont été retransmis par les télévisions dès lundi soir, certaines des personnes interpellées ont été remises en liberté une demi-heure ou une heure après leur arrestation, en raison des interventions politiques auprès des autorités judiciaires.
Le ministre a souligné que ce phénomène menace la sécurité du pays, puisque les prévenus pourraient récidiver à tout moment, surtout que l'on prévoit prochainement l'annonce des résultats du baccalauréat.
M. Machnouk a révélé avoir contacté le président de la République, Michel Aoun, le Premier ministre, Saad Hariri, et le ministre de la Justice, Salim Jreissati, pour discuter de ce sujet, d'autant que les trois étaient tous d'accord pour interdire l'intervention des politiciens dans l'affaire.
« Le ministère de l'Intérieur et les FSI ont parfaitement assumé leur devoir. De fait, au moins 90 personnes ont été arrêtées et livrées aux autorités compétentes. Mais nous n'assumons pas la responsabilité des agissements du pouvoir judiciaire », a-t-il expliqué.
Selon lui, certains tireurs n'ont même pas été déférés devant le tribunal militaire, des magistrats s'étant contentés de recueillir leurs témoignages dans les gendarmeries, avant d'ordonner leur relaxe.
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs révélé qu'une hausse significative de 20 % du nombre des crimes a été enregistrée entre 2015 et 2017, relevant que la cause doit en être rapportée à « l'indulgence dans l'application des lois » et non pas l'action des forces de l'ordre.
Il a également appelé à une remise en vigueur de la peine capitale dans les homicides intentionnels, rappelant que l'expérience a montré que, dans les années 90, l'application de cette peine a été dissuasive, fût-ce temporairement.

Démenti
Le service de presse du ministre de la Justice, Salim Jreissati, s'est empressé de démentir catégoriquement toute ingérence politique dans le pouvoir judiciaire dans l'affaire des personnes arrêtées pour des tirs de joie après les résultats du brevet.
« Un nombre des détenus a été libéré pour insuffisance de preuves, tandis que les autres sont toujours incarcérés et attendent d'être déférés devant les instances compétentes », peut-on lire dans le communiqué. « Faire face au chaos sécuritaire est une responsabilité nationale. La justice compétente traite ce dossier très strictement et sévèrement en vue de mettre fin à cette pratique de "tirs de joie" qui menace la vie des citoyens innocents », ajoute le texte.
On rappelle qu'un octogénaire avait été tué d'une balle perdue, à Baalbeck, à la suite de tirs de réjouissance consécutifs à la publication des résultats du brevet.

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a dénoncé hier les ingérences politiques dans le pouvoir judiciaire ayant abouti à la remise en liberté de plus de 70 personnes, sur un total de 90, interpellées pour avoir utilisé des armes à feu en signe de réjouissance. Les tirs avaient suivi l'annonce des résultats du brevet.Selon M. Machnouk, dont les propos ont été...

commentaires (3)

SUPERBE L,EDITORIAL DE MONSIEUR ISSA GORAIEB ! SUPERBE !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 25, le 05 juillet 2017

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Commentaires (3)

  • SUPERBE L,EDITORIAL DE MONSIEUR ISSA GORAIEB ! SUPERBE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 25, le 05 juillet 2017

  • RIEN DE NOUVEAU... DU L,ON SAIT DEPUIS TOUJOURS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 27, le 05 juillet 2017

  • C curieux et drole : le minsitre de la justice est tres efficace. sa reponse a mr machnouk fut tellement rapide . comment a t il eu le temps de faire son enquete - dans ce labyrinthe politicien libanais , ou il y a des dizaines de parties prenantes--- et affirmer si rapidement que mr machnouk n'a pas dit la verite, qu'aucune intervention politicienne n'avait eu lieu ????

    Gaby SIOUFI

    09 h 35, le 05 juillet 2017

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