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Liban - Gouvernement

Un Conseil des ministres « ordinaire » cette semaine...

Le plan de production d'électricité ne figure pas à l'ordre du jour de la séance.

Le Conseil des ministres tient mercredi une séance au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l'État Michel Aoun.

En dépit du fait que cette séance est la première depuis la rencontre élargie tenue au palais présidentiel le 22 juin dernier, en vue de redynamiser l'exécutif – après sa longue léthargie dictée par les débats autour de la loi électorale –, l'ordre du jour de la réunion gouvernementale ne comporte que des dossiers ordinaires, dont notamment l'attribution de crédits à certains ministères et l'autorisation d'ouverture de facultés.

Mais cela n'écarte aucunement certains sujets importants qui méritent d'être débattus en Conseil des ministres. Des sources ministérielles indiquent ainsi à L'Orient-Le Jour que la situation sécuritaire du pays devrait être à nouveau examinée à la lumière, notamment, du raid de l'armée vendredi dans des camps de réfugiés syriens du jurd de Ersal. Opération lors de laquelle cinq kamikazes s'étaient fait exploser, tuant une fillette et blessant des soldats. Une opération qui a remis sur la table le dossier, souvent source de polémiques, de la présence massive de réfugiés syriens au Liban.

Dans les mêmes milieux, on souligne aussi que les officiers de l'École militaire se sont rendus jeudi dernier au musée de Mlita (Liban-Sud) qui retrace les combats du Hezbollah contre Israël. Et il s'agit là d'un dossier qui devrait être soulevé en Conseil des ministres, estime-t-on.

L'électricité

Si, lors de ce Conseil, devrait être examiné le dossier du développement de l'énergie renouvelable – en l'occurrence les énergies solaire et éolienne–, d'aucuns s'attendaient à ce que les ministres saisissent l'occasion de leur réunion hebdomadaire pour plancher sur la question du plan de production d'électricité élaboré par le ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil. D'autant que le dossier a été récemment transféré à la Direction des adjudications, comme le demandaient les Forces libanaises ainsi que plusieurs protagonistes en dehors du cabinet, dont notamment les Kataëb et plusieurs personnalités indépendantes.
Mais, à ce niveau, des sources ministérielles dénoncent, via L'OLJ, une « déformation de la décision du gouvernement sur le dossier de l'électricité ».

Dans sa décision prise le 21/6/2017, le Conseil des ministres a transféré le plan « dans son intégralité » à la Direction des adjudications. Mais les sources ministérielles précitées font valoir que le texte a été modifié. Dans sa nouvelle version, la décision ne laisse à la Direction des adjudications que le droit d'examiner le volet financier du plan, précise-t-on de même source avant de poursuivre : « Cela est une tentative de court-circuiter les institutions en vue de faire passer des mesures contraires à la loi. »

À la lumière de ce constat, les milieux ministériels précités n'excluent pas un possible recours en invalidation devant le Conseil d'État pour annuler la décision en question, d'autant que des irrégularités entachent tant la forme que le fond du texte.

César Abi Khalil, de son côté, semble confiant quant au bon fonctionnement de son plan. Interrogé par L'OLJ, il assure que « le plan – qui ne figure pas à l'ordre du jour de la séance gouvernementale – respecte la procédure approuvée en Conseil des ministres, le 21 juin dernier, qui stipule le transfert du dossier à la Direction des adjudications ». « Je suis attaché à mes prérogatives et je ne suis pas responsable des prises de position de certains, qui ont changé d'avis », a encore dit M. Abi Khalil dans ce qui sonne comme une réponse implicite aux accusations de modification de la décision du gouvernement.

Y. A. A.


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