Le gouvernement syrien a dénué samedi "toute crédibilité" à un rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) faisant état de l'usage de gaz sarin lors d'une attaque contre un village du nord de la Syrie en avril.
Cette attaque a fait des dizaines de morts à Khan Cheikhoune, dans la province d'Idlib, le 4 avril.
Imputée aux forces du régime de Bachar el-Assad par les Occidentaux, elle a conduit en représailles à des frappes de missiles américains contre une base aérienne syrienne.
Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères estime que le rapport de l'OIAC repose sur "les témoignages de terroristes en Turquie", ce qui lui ôte "toute crédibilité".
Vendredi, les experts de l'OIAC ont confirmé dans un rapport d'enquête que du gaz sarin a bien été utilisé lors de l'attaque du 4 avril en Syrie, qui avait provoqué une risposte américaine.
Une mission d'enquête de l'organisation a conclu qu'"un grand nombre de personnes, dont certaines sont mortes, ont été exposées au sarin ou à un produit de type sarin", dit ce rapport confidentiel, dont l'AFP a obtenu des extraits.
Le résultat de ce rapport va maintenant servir de base à une commission conjointe entre l'ONU et l'OIAC, qui devrait dire si les forces du régime syrien sont responsables de ce bombardement chimique sur la localité de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.
L'attaque avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants, et avait été attribuée par les Occidentaux au régime de Bachar el-Assad. Ce dernier, soutenu par son allié russe, avait démenti en être à l'origine.
Selon la mission de l'OIAC, l'endroit d'où provenait le gaz mortel conserve la trace d'un cratère.
Moscou a pour sa part estimé vendredi que le rapport de l'OIAC se base sur des "données douteuses".
La commission conjointe de l'ONU et de l'OIAC avait déjà conclu que les forces du régime syrien avaient mené des attaques au chlore en 2014 et 2015. Elle avait aussi estimé que le groupe Etat islamique avait utilisé du gaz moutarde en 2015.
Donald Trump a mis en garde lundi le régime de Bachar el-Assad contre toute nouvelle utilisation de gaz dans la guerre qui déchire le pays. L'avertissement a été "pris au sérieux", a assuré jeudi son ministre de la Défense Jim Mattis.
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FRIK-A-FRAK
10 h 40, le 02 juillet 2017