La chanteuse syrienne Assala Nasri, est sortie de son silence mardi, deux jours après avoir été arrêté à l'aéroport international de Beyrouth "pour possession de drogue". Photo tirée de sa page Facebook.
La chanteuse syrienne Assala Nasri est sortie de son silence mardi, deux jours après avoir été arrêtée à l'aéroport international de Beyrouth "pour possession de drogue".
Alors qu'elle se rendait dimanche soir au Caire accompagnée de son mari et de son frère, environ deux grammes de cocaïne ont été trouvés en sa possession cachés dans une petite boîte en plastique. La chanteuse, connue pour ses positions hostiles au régime de Bachar el-Assad, a alors dû passer un test de drogue à l'aéroport qui s'est avéré être positif. Son arrestation n'aura toutefois duré que quelques heures, le juge Claude Karam ayant décidé de la libérer en lui imposant de subir un autre test de drogue lorsqu'elle retournera à Beyrouth.
Mardi, vers 2h du matin (heure de Beyrouth), Assala Nasri a posté un message sur ses réseaux sociaux pour remercier ses fans pour leur "amour, attention et confiance", indiquant avoir vécu "de longues heures difficiles". "Je n'ai jamais été habituée à expliquer ou clarifier (mes actes) ni à être à la place de la victime", dit-elle affirmant avoir confiance en elle. Dans son message, la chanteuse syrienne réaffirme également son amour pour Beyrouth et les gens qui y vivent. "Je sens que j'y suis née (...) et je ne vais pas me fâcher d'elle", écrit-elle. "J'ai espoir en un meilleur lendemain (...), j'ai écrit pour vous tranquilliser et vous dire que je suis à la hauteur de votre confiance, ajoute-t-elle. Je me bats avec vous pour que nous soyons libres et je vais revenir à Beyrouth lorsque je lui manquerai et lorsqu'elle me protégera avant d'être injuste envers moi".
Lundi, lorsqu'elle a pu reprendre l'avion et se rendre en Égypte, Assala s'est contentée de poster sur ses réseaux sociaux une photo d'elle accompagnée du commentaire "Dieu merci".
Dimanche soir, l'ancien ministre Wiam Wahhab a commenté cette affaire sur Twitter. "Bonne nouvelle aux opposants syriens au Liban, vous pouvez avoir en votre possession de la drogue et Claude Karam se chargera de vous libérer, a écrit M. Wahhab. Il y a des centaines de Libanais qui sont jetés dans des prisons parce qu'ils ont offert à leurs amis un joint et Assala est libérée au bout de quelques heures alors qu'elle avait en sa possession de la cocaïne".
هناك مئات اللبنانيين المرميين في السجون لأنهم ضيفوا رفاقاً لهم سيجارة حشيش وأصالة يتم إخلاؤها خلال ساعات وهي تحمل كمية كوكايين
— Wiam Wahhab (@wiamwahhab) June 26, 2017
Mardi, le procureur général près la cour de cassation, Samir Hammoud, a toutefois assuré que l'affaire Assala a été traitée comme toute autre affaire. Il a indiqué avoir oralement demandé que les personnes accusées d'utiliser des drogues ne soient pas arrêtées, mais plutôt traitées et testées de manière régulière.
La chanteuse syrienne, qui possède également la nationalité bahreïnie, avait déjà été arrêtée par la Sûreté générale en 2014, au prétexte qu'un mandat lancé par Damas a été émis à son encontre par Interpol. Damas avait accusé la chanteuse de "trahison", d'"atteinte à la sûreté de l'État" et de "collaboration avec l'ennemi".
Alors qu'elle se rendait dimanche soir au Caire accompagnée de son mari et de son frère, environ deux grammes de cocaïne ont été trouvés en sa possession cachés dans une petite boîte en plastique. La chanteuse,...
commentaires (3)
comme toujours les chanteurs , et autres "VIP", n'auront jamais rien, quelqu'un qui n'a pas de relation, c'est la prison
Talaat Dominique
18 h 08, le 27 juin 2017