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À La Une - Crise du Golfe

Téhéran tend la main à Doha, Washington appelle au dialogue

"Des propos plus conciliants pourraient aider à apaiser la tension", affirme Tillerson.

Le président iranien Hassan Rohani. Photo Reuters

L'Iran veut approfondir ses relations avec le Qatar et rejette le "blocus" imposé à l'émirat par l'Arabie saoudite et ses alliés, a affirmé dimanche le président Hassan Rohani lors d'un entretien téléphonique avec l'émir du Qatar, selon le site de la présidence iranienne.

"La politique de Téhéran est de développer de plus en plus ses relations avec Doha", a déclaré M. Rohani lors de cet entretien avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani à l'occasion de la fête musulmane d'el-Fitr. "Téhéran est aux côtés du peuple et du gouvernement qataris. Nous pensons que (...) la pression, la menace et les sanctions ne sont pas une bonne solution pour régler les problèmes" entre les pays de la région, a dit M. Rohani.
"Aider l'économie du Qatar et développer les relations, en particulier dans les secteurs privés des deux pays, peuvent être un objectif commun", a-t-il ajouté en soulignant que "les espaces aérien, maritime et terrestre de l'Iran seront toujours ouverts au Qatar, qui est un pays frère et voisin".

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar, accusant Doha de "soutenir des organisations extrémistes" qui "cherchent à déstabiliser la région" et de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
L'Iran a annoncé envoyer chaque jour par voie maritime quelque 1.100 tonnes de fruits et légumes au Qatar depuis la mise au ban de ce pays par ses voisins du Golfe.


Du côté américain, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a plaidé dimanche pour le dialogue entre le Qatar et ses voisins arabes afin de trouver une solution à la crise. "Une nouvelle étape productive pourrait être pour chacun des pays de s'asseoir ensemble et de poursuivre cette discussion", a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué. "Nous pensons que nos partenaires et alliés sont plus forts lorsqu'ils travaillent ensemble dans un but commun qui est, nous en sommes tous d'accord, d'arrêter le terrorisme et de contrer l'extrémisme", a-t-il poursuivi.

L'Arabie saoudite, l'Egypte, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont adressé une liste de 13 conditions destinées à modifier la politique étrangère que mène le Qatar depuis deux décennies et que ses voisins tolèrent de moins en moins. La liste, présentée comme un document de travail à partir duquel pourraient s'engager des négociations, a été transmise à l'émir du Koweït qui joue le rôle de médiateur dans cette crise diplomatique.

"Des propos plus conciliants pourraient aider à apaiser la tension", ajoute Rex Tillerson.

Parmi les exigences contenues dans le document, les quatre Etats arabes demandent l'arrêt des contacts entre le Qatar et ce qu'ils qualifient "d'organisations terroristes" telles que les Frères musulmans, l'EI, el-Qaëda et le Hezbollah. Ils réclament également un arrêt des contacts entre Doha et les formations d'opposition dans ces pays ainsi que l'expulsion des opposants en exil au Qatar.

Enfin, il est exigé du Qatar qu'il ferme sa chaîne d'information Al-Jazeera et se soumette à un mécanisme de contrôle pendant une période de dix ans.

 

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Feuilleton amusant à suivre .

Antoine Sabbagha

22 h 25, le 25 juin 2017

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Commentaires (1)

  • Feuilleton amusant à suivre .

    Antoine Sabbagha

    22 h 25, le 25 juin 2017

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