Alors qu'il est encore sous le charme des festivités libanaises de son soixantième anniversaire, le compositeur Bechara el-Khoury savoure la sortie de son sixième opus chez Naxos, Orages. Avant même sa sortie officielle, qui est pour le 9 juin, le disque est déjà propulsé dans les premières places des ventes mondiales de disques classiques.
Qu'y a-t-il sur ce disque que déjà les mélomanes s'arrachent ?
Quatre pièces orchestrales par de très grands interprètes : l'Orchestre national de France dirigé par Daniele Gatti, l'Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi et Eivind Gullberg Jensen, l'Orchestre Colonne dirigé par David Coleman, la soprano Ariane Douguet, le flûtiste Vicens Prats.
Pourquoi le disque s'intitule-t-il « Orages » ?
C'est une des pièces de mon catalogue qui m'a été inspirée par mon enfance au Liban et par les terribles orages qui pouvaient s'y déchaîner, bouleversant les éléments de la nature. Cette œuvre était une commande de l'Orchestre de Paris à la demande de son directeur musical de l'époque, Paavo Järvi, et elle a été créée le 11 septembre 2013 à la salle Pleyel.
« Le Chant d'amour » de Lamartine, pour soprano et orchestre, est l'une des rares pièces vocales de votre catalogue. Allez-vous remédier à ce manque ?
Il est vrai que la majorité de mon catalogue est constitué de pièces orchestrales et de pièces pour piano. Le Chant d'amour a longtemps fait figure d'exception. Mais depuis quelques années je m'y suis mis ! J'ai composé quelques pièces pour soprano et orchestre, et j'ai l'intention de continuer dans cette voie (ou voix ? !).
« Espaces-Fragmentations » est une commande de l'Orchestre national de France ?
Oui, Daniele Gatti qui en était à l'époque le directeur musical m'avait demandé de composer une pièce comprenant exactement le même instrumentarium que la 6e symphonie de Beethoven (La Pastorale). Espaces-Fragmentations a été créé le 5 novembre 2012 au Théâtre des Champs-Élysées et interprété deux fois, avant et après l'entracte, après la 2e symphonie de Beethoven et avant la 6e.
Quelle est la genèse du « Poème nocturne pour flûte » ?
Cette pièce m'a été commandée par l'Orchestre de Paris à l'occasion de la commémoration des dix ans de la mort de Jean-Pierre Rampal. Elle a été créée à la salle Pleyel le 9 juin 2010 et sa particularité est d'être plutôt méditative, sauf la cadence qui est d'une grande violence et qui est pour l'orchestre à qui elle permet de déployer sa virtuosité.
Qu'y a-t-il sur ce disque que déjà les...
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