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Sport - Basket-ball – Tirage au sort de la Coupe d’Asie des nations

Le Liban face à un test grandeur nature sur les plans sportif et logistique

La mascotte de ces championnats d’Asie, dont le but est de porter chance au pays organisateur…

Le Liban a franchi un nouveau cap, décisif, vers l'accueil en août prochain de la Coupe d'Asie des nations de basket-ball dont l'organisation lui a été attribuée par la Fédération asiatique avec la bénédiction de la FIBA, malgré un dossier qui comporte toujours certaines lacunes, surtout sur le plan du financement de cette importante compétition continentale.

Pour la première fois depuis sa création, cette compétition regroupera en effet seize équipes nationales, avec en prime deux sélections d'Océanie, en l'occurrence l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ont préféré se joindre au continent asiatique pour y disputer les compétitions sportives majeures, notamment en football et basket-ball.

Autre nouveauté de taille, le pays hôte a été autorisé à choisir le groupe dans lequel il va être versé, autrement dit ses adversaires du premier tour ; et à l'étonnement général, les représentants de la délégation libanaise, en l'absence d'un sélectionneur national qui n'a pas encore été nommé à 69 jours du début de la compétition, ont jeté leur dévolu sur le groupe C qui comprend également le Kazakhstan, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.

Un groupe apparemment relevé et dont le choix a suscité l'incompréhension générale parmi les délégations présentes, qui s'attendaient à ce que le Liban se réserve une poule moins dangereuse, mais qui s'explique finalement par la volonté des responsables libanais d'éviter à tout prix les deux pays d'Océanie dans les rencontres à élimination directe avant le stade des demi-finales.

Groupes équilibrés
Le tirage au sort, qui a été effectué dans une ambiance et un décor féeriques à l'hôtel Le Royal à Dbayé, s'est également déroulé dans des conditions de haute technologie, digne des plus grands événements sportifs. Il a finalement donné lieu à des groupes relativement équilibrés, à l'exception peut-être du groupe A qui offre un boulevard à l'Iran, placé avec la Syrie, l'Inde et la Jordanie, des adversaires nettement à la portée de la « Team Melli » qui fait comme d'habitude partie des favoris pour la victoire finale.
Bien malin par contre qui pourra deviner le vainqueur et les qualifiés pour le second tour dans le groupe B qui comprend l'Irak, la Chine, les Philippines et le Qatar.

Enfin, le groupe D a une forte connotation extrême-orientale avec le Japon, Hong Kong et Taïwan auxquels vient s'ajouter l'Australie : une poule dans laquelle les Australiens et les Nippons partiront avec les faveurs des pronostics.

Avec le déroulement du tirage au sort, le Liban est donc entré dans la dernière ligne droite d'une compétition continentale dont il ne maîtrise pas tous les aspects sur les plans financier, logistique et surtout sportif. Côté finances, la fédération avoue devoir combler un déficit de plus de trois millions de dollars avant le début de la compétition pour assurer les conditions d'hébergement des équipes participantes, ainsi que leurs délégations représentatives et leurs supporters.

Où on reparle de Julien Khazzouh
Sur le plan logistique, le stade Nouhad Naoufal à Zouk n'a pas la capacité d'accueillir des rencontres de cette envergure, et son agrandissement, même provisoire à l'aide de gradins démontables, risquerait de coûter plus que la compétition ne pourrait générer de profits, ce qui constitue une hypothèse problématique pour la FLBB qui tient à ce que ce championnat se déroule dans les meilleures conditions possibles et contribue à renflouer les caisses de l'État et non à y creuser le déficit.

Enfin, sportivement parlant, les choses sont loin d'être au beau fixe : l'équipe nationale ne dispose pas encore, à presque deux mois du coup d'envoi des rencontres, d'un entraîneur-sélectionneur, et au sein de la fédération, on n'est même pas encore d'accord sur le profil recherché... Selon les dernières rumeurs, le nouveau coach ne devrait pas être libanais, mais plutôt lituanien ou grec.

Sur le parquet également, le choix du joueur à incorporer pour épauler le Cinq national est encore flou, même si la balance penche nettement vers la naturalisation de l'ex-joueur du Riyadi, l'Américain Elia Hollmann, ainsi que la venue ou plutôt le retour de Julien Khazzouh au sein de la sélection. Deux renforts de choix qui, s'ils venaient à se réaliser, tomberaient à pic pour soutenir les cadres déjà présents et permettraient au Liban de retrouver son lustre d'antan dans un sport où il a brillé de mille feux, avec trois participations consécutives à la Coupe du monde en 2002 (États-Unis), 2006 (Japon) et 2010 (Turquie), et surtout deux finales déjà jouées (et perdues) en Coupe d'Asie, en 2001 (Chine) et 2005 (Qatar).

Enfin, le Liban est face à un test grandeur nature qu'il ne peut se permettre de rater s'il veut espérer devenir une terre d'accueil stable pour des événements sportifs majeurs, car cette Coupe d'Asie de basket reste la compétition la plus importante qui lui a été confiée depuis l'an 2000, et la Coupe d'Asie de football que le pays du Cèdre avait organisée dans une Cité sportive flambant neuve et réaménagée à grands frais pour l'occasion, mais qui depuis est retombée en décrépitude.

 

 

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Pour la première fois...

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