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Liban - Social

Cap-Ho, parce que tout enfant a le droit d’être soigné

Dimanche 4 juin, l'ONG organise une journée de levée de fonds.

Tonia Chaoui, Neda Ziadé et Norma Chahine tenant un album où sont rassemblées les photos d’enfants qu’elles ont pu aider depuis vingt-deux ans. Photo Charlotte Steenackers

Cap-Ho, le Comité d'aide pédiatrique-hospitalisation, relance ses journées champêtres ce dimanche. Pour l'occasion, beaucoup d'activités pour les plus petits et les plus grands sont prévues sur le domaine de Ksara.

Un ticket acheté vaut un don. C'est grâce à son achat que l'association pourra continuer son travail auprès des plus jeunes. Les dons permettent en fait de couvrir les frais d'hospitalisation des enfants dont les familles n'arrivent pas à le faire. Ces enfants, dans la majorité, ne bénéficient d'aucune couverture hospitalière. Une minorité d'entre eux est à la charge des tiers payants publics, notamment la Caisse nationale de Sécurité sociale et le ministère de la Santé, qui, toutefois, ne couvrent pas l'intégralité des frais hospitaliers. Les familles doivent couvrir la différence qui varie entre 15 et 25 % selon les cas. De ce fait, des enfants pourraient se voir refuser l'accès à l'hôpital faute de moyens. C'est là que Cap-Ho intervient, convaincu qu'« il ne faut plus jamais laisser mourir un enfant faute de soins ». Il s'agit d'ailleurs de la devise de l'ONG.

Tout a commencé en 1995. Marlène Eid, fondatrice du comité, avait alors fait le vœu de couvrir les frais d'hospitalisation d'un enfant malade. Après le décès d'un petit de Tripoli qu'on avait refusé de soigner, Marlène a décidé d'aller plus loin et de mettre sur pied Cap-Ho pour venir en aide à tous les enfants libanais qui ont besoin de soins qui ne leur sont pas prodigués. « Marlène a courageusement lancé cette initiative, explique Neda Ziadé, membre de l'ONG. Rapidement, notre petit groupe d'amies s'est rassemblé autour d'elle pour l'aider. Nous sommes huit femmes, toutes des volontaires, à œuvrer depuis près de vingt-deux ans, en fonction de la disponibilité de chacune de nous, pour cette ONG qui nous tient tant à cœur. C'est d'ailleurs devenu une affaire de famille car, bientôt, nos enfants reprendront le flambeau. »
Depuis sa fondation, l'ONG collabore avec l'hôpital Saint-Georges des grecs-orthodoxes, à Achrafieh, et depuis peu, avec l'aile pédiatrique de l'hôpital de la Quarantaine. Cap-Ho coopère également avec d'autres associations et orphelinats pour entourer le plus grand nombre possible d'enfants âgés de 0 à 16 ans.

 

(Pour mémoire : Face à la maladie des enfants démunis, 21e année de lutte pour Cap-Ho)

 

« Nous tenons beaucoup à nos petits patients, reprend Neda Ziadé. Ils font partie de la famille. Nous avons d'ailleurs régulièrement des nouvelles de certains d'entre eux comme Julia Nour, dont je suis même devenue la maman de cœur. C'est moi d'ailleurs qui lui ai donné son prénom Nour. Ses parents biologiques l'avaient abandonnée et elle est arrivée chez nous avec une infection avancée au niveau du cordon ombilical. Elle était dans un mauvais état. Pendant les deux semaines passées avec nous, je l'ai prise autant que possible dans mes bras et je lui ai donné autant d'amour que possible. Aujourd'hui, elle vit à Paris avec sa nouvelle famille, et chaque fois que je vais en France, je lui rends visite. »

« Il ne s'agit clairement pas pour nous d'assurer seulement l'aspect financier de l'hospitalisation des enfants, mais aussi qu'ils soient bien entourés et que leur famille soit rassurée, explique Tonia Chaoui, présidente de l'ONG. Aussi, nous accueillons les enfants, quelle que soit leur communauté. C'est important pour nous de traiter tous nos petits patients de manière égale. Il s'agit aussi pour nous d'une aventure solidaire et familiale parce que nos enfants connaissent l'association depuis qu'ils sont nés. Souvent, ils viennent d'ailleurs nous aider. Quand ils étaient petits, ils se déguisaient et allaient faire rire nos petits patients. Aujourd'hui, c'est bientôt eux qui prendront le relais et permettront à Cap-Ho de continuer son merveilleux travail. »

Pour aider Cap-Ho à continuer sa mission, appeler aux 03/233482, 03/331088 ou au 01/441000. Site Web : www.capho.net Pour un don direct, on peut s'adresser aux guichets de la Intercontinental Bank of Lebanon, compte n° LB 30005200200023181020645015 SWIFT: INLELBBE.

 

Pour mémoire
Cap-Ho, vingt ans et des milliers de sourires d'enfants malades

Cap-Ho, le Comité d'aide pédiatrique-hospitalisation, relance ses journées champêtres ce dimanche. Pour l'occasion, beaucoup d'activités pour les plus petits et les plus grands sont prévues sur le domaine de Ksara.
Un ticket acheté vaut un don. C'est grâce à son achat que l'association pourra continuer son travail auprès des plus jeunes. Les dons permettent en fait de couvrir les frais...

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