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À La Une - Liban

Loi électorale : Berry approuve sous réserves

Le président de la Chambre a ouvert le débat autour de l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a défendu lundi la tenue d'une séance plénière de la Chambre consacrée au vote d'une prorogation de la législature ou d'une nouvelle loi électorale. Photo Ani

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a défendu lundi la tenue d'une séance plénière de la Chambre consacrée au vote d'une prorogation de la législature ou d'une nouvelle loi électorale. Il a en outre annoncé qu'il acceptait les grandes lignes de la proposition de loi électorale qui circule depuis quelques jours, tout en exprimant des réserves.

 

"Nul ne peut mettre la pression sur le Parlement"
Lors d'une conférence de presse organisée à Aïn el-Tiné, M. Berry a donné la date-butoir du 5 juin, date de la tenue d'une séance plénière de la Chambre consacrée au vote d'une prorogation de la législature ou d'une nouvelle loi électorale.

M. Berry a indiqué dans ce cadre qu'il était entré en contact avec le député Georges Adwan (Forces libanaises) pour l'informer qu'il acceptait un découpage électoral sur base de 15 circonscriptions (réclamé par les partis chrétiens), chose qu'il refusait jusqu'à présent.

"J'ai alors appelé le Premier ministre Saad Hariri et l'ai informé de ma décision. Ce dernier m'a ensuite contacté pour me dire qu'il avait envoyé au président Aoun le projet de décret permettant l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement", a expliqué le président de la Chambre. "Mais je n'ai jamais reçu le texte", a-t-il poursuivi.

Soulignant, par ailleurs, que "nul ne peut mettre la pression sur le Parlement autre que le peuple libanais", le président de la Chambre a déclaré : "Le Parlement a tout essayé pour qu'une loi électorale soit adoptée (...). Ils m'accusent d'avoir violé la Constitution après avoir reporté la séance (qui aurait dû avoir lieu aujourd'hui). Dans la forme, c'est vrai qu'une séance devait avoir lieu aujourd'hui, mais vendredi j'ai constaté que la perspective d'une nouvelle réunion n'était pas envisageable. J'ai alors contacté le président de la République, sachant que je dois confirmer la tenue de la séance 48 heures à l'avance".

M. Berry a d'autre part déclaré qu'il n'épargnerait aucun effort pour "éviter la loi de 1960, la prorogation (du mandat de la Chambre) ou le vide (au plan législatif), lequel est en tout cas rejeté" (par tous). Dans la soirée, le Premier ministre libanais a déclaré qu'"un retour à la loi de 1960 et le vide seraient une défaite pour nous tous", assurant qu'une nouvelle loi électorale sera adoptée.

(Lire aussi : Possibles tensions autour de l'ouverture de la session extraordinaire)

 

Non au transfert de sièges
Le chef du Parlement s'est toutefois déclaré opposé à une autre revendication du tandem CPL-FL, portant sur le transfert de trois sièges maronites de circonscriptions à prédominance musulmane vers des circonscriptions à majorité chrétienne (de Tripoli vers Batroun; de la Békaa-Ouest vers Jbeil ; et de Baalbeck-Hermel vers Becharré). M. Berry a précisé à cet égard qu'il attendait la réponse du CPL au sujet de certains points de détails.

En ce qui concerne le vote préférentiel, M. Berry a laissé entendre qu'il pourrait l'avaliser à condition qu'il ne se fasse pas sur une base communautaire. Le président du Parlement a réaffirmé en outre son ferme attachement à la parité entre chrétiens et musulmans dans la répartition des sièges parlementaires. "Le décompte (au plan démographique dans le pays) a cessé, et la parité entre chrétiens et musulmans est acquise, et s'il est nécessaire de la confirmer dans la Constitution, je n'y vois pas d'inconvénient, a souligné M. Berry. Ce qui se passe dans la région nous pousse à rester attachés encore plus aux chrétiens".

Les législatives étaient programmées pour le mois de juin, mais en l'absence d'accord sur une nouvelle loi électorale, le scrutin ne peut plus se tenir avant la fin du mandat des députés, le 20 juin. La loi de 1960 est fondée sur le mode majoritaire plurinominal, un système critiqué officiellement par la plupart des formations politiques qui n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau texte. La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2013 et en 2014.

Dans la journée, Michel Aoun a affirmé que des contacts étaient en cours afin de parvenir à un accord sur une nouvelle loi électorale sur base de la proportionnelle, exprimant l'espoir d'annoncer aux Libanais la finalisation du texte avant la fin du mandat des députés.

"Ce sont les Libanais qui seront en mesure d'imposer le changement par la voie du vote. Pour notre part, nous œuvrons dans le but d'élaborer une nouvelle loi électorale qui les aiderait à assurer le changement, surtout dans le domaine de la culture politique", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il n'épargnera aucun effort sur ce plan.

 

 

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Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a défendu lundi la tenue d'une séance plénière de la Chambre consacrée au vote d'une prorogation de la législature ou d'une nouvelle loi électorale. Il a en outre annoncé qu'il acceptait les grandes lignes de la proposition de loi électorale qui circule depuis quelques jours, tout en exprimant des réserves.
 
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commentaires (4)

Merci Mr Berry pour votre courage il reste a valider les demandes de transfert des sieges parlementaire d'une region a l'autre .. car on peut pas mettre toutes les fautes sur les partis politiques, le peuple partage certainement certaines lacunes c'est a eux de gérer leur minorité afin qu'elle n'en soit plus une, car dans l'etat ou sont les choses leurs voix n'a aucune valeur .. cela vas prendre du temps mais au moins ils pourront etre entendu et leur voix compter et cela vaut aussi pour les musulmans minoritaires ailleurs c'est en remettant en place la parité que le liban message reprendra tout son sens

Bery tus

22 h 08, le 29 mai 2017

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Commentaires (4)

  • Merci Mr Berry pour votre courage il reste a valider les demandes de transfert des sieges parlementaire d'une region a l'autre .. car on peut pas mettre toutes les fautes sur les partis politiques, le peuple partage certainement certaines lacunes c'est a eux de gérer leur minorité afin qu'elle n'en soit plus une, car dans l'etat ou sont les choses leurs voix n'a aucune valeur .. cela vas prendre du temps mais au moins ils pourront etre entendu et leur voix compter et cela vaut aussi pour les musulmans minoritaires ailleurs c'est en remettant en place la parité que le liban message reprendra tout son sens

    Bery tus

    22 h 08, le 29 mai 2017

  • On ne comprend plus rien en tant que citoyens . Entre optimisme et pessimisme tout va mal à jour .

    Antoine Sabbagha

    19 h 58, le 29 mai 2017

  • Je mets au défi Nabih Berry de persévérer à s'opposer au projet diabolique et suicidaire du néo-tandem CPL-FL de transférer les trois sièges maronites de circonscriptions à prédominance musulmanes vers des circonscriptions à prédominance chrétienne. Ceci évitera à la communauté maronite l'asservissement et l'humiliation par des aventuriers venus de je ne sais d'où avec des idées hitlériennes et staliniennes jetées depuis longtemps dans la poubelle de l'Histoire. Merci Estez Nabih, vous montrez ainsi que vous avez des c.... !

    Un Libanais

    18 h 53, le 29 mai 2017

  • JE PENSE QUE LE PRESIDENT BERRY PARLE LOGIQUE ! LE BALLON ME SEMBLE MAINTENANT DANS L,AUTRE CAMP... IL ACCEPTE LES 15 CIRCONSCRIPTIONS... IL ACCEPTE LE VOTE PREFERENTIEL... IL ACCEPTE QUE LE 50/50 SOIT PART DE LA CONSTITUTION... LA LOGIQUE DOIT PREVALOIR CHEZ TOUS POUR SAUVER LE PAYS IN EXTREMIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 38, le 29 mai 2017

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