Rechercher
Rechercher

Économie - Union européenne

Dette : la Grèce rappelle ses créanciers à leur « devoir »

Les ministres des Finances de la zone euro réunis lundi à Bruxelles se sont séparés sans avoir pu conclure un accord permettant le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’aide financière à la Grèce. Louisa Gouliamaki/AFP

Le gouvernement grec a réaffirmé hier avoir assumé sa part des réformes nécessaires en déclarant que ses créanciers internationaux avaient un devoir « moral, politique et juridique » d'honorer leurs obligations envers Athènes.
Les ministres des Finances de la zone euro réunis lundi à Bruxelles se sont séparés sans avoir pu conclure un accord permettant le déblocage d'une nouvelle enveloppe d'aide financière à la Grèce, en partie en raison d'un différend sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans le plan d'aide. Leur objectif est de parvenir à un accord lors de la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 15 juin, afin de permettre le versement de la nouvelle tranche d'aide, indispensable pour qu'Athènes puisse honorer les échéances de dette de juillet, qui s'élèvent à environ 7,3 milliards d'euros (8,2 milliards de dollars).
« La Grèce a respecté ses obligations. Désormais, ce sont nos partenaires et créanciers qui ont un devoir moral, politique et juridique de respecter les leurs », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos. Le Parlement grec a adopté la semaine dernière une nouvelle série de mesures d'austérité. Mais le principal point d'achoppement du dossier reste le désaccord entre plusieurs pays de la zone euro, emmenés par l'Allemagne, et le FMI sur le rôle du Fonds dans le plan d'aide et sur l'allègement du fardeau de la dette publique grecque. Dimitris Tzanakopoulos a toutefois souligné que le versement de l'aide et la question de l'implication du FMI n'étaient pas liés.

Allègement de la dette voulu par le FMI
L'Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande entre autres ne veulent pas verser de nouvelles aides tant que le FMI n'est pas directement impliqué dans le plan d'aide, tandis que le Fonds réclame à la zone euro de nouveaux éclaircissements sur les modalités d'un allègement futur du fardeau de la dette après la fin du plan d'aide en cours, prévue en 2018. Dimitris Tzanakopoulos a assuré que la Grèce ferait tout son possible pour permettre une solution à moyen terme sur l'allègement de la dette. « Nous pensons que dans les semaines à venir, nous aurons l'occasion de travailler pour combler les divergences et atteindre une solution souhaitable », a-t-il dit.
Le FMI a toutefois répété que son engagement dans un futur plan d'aide dépendait du règlement de cette question. « Pour nous, pour avancer, il faut que les réformes soient complétées par un paquet sur l'allègement de la dette grecque », a déclaré le chef du département Europe du FMI, Poul Thomsen, devant des journalistes à Bruxelles. « Nous pensons toujours qu'il faut davantage de réalisme et qu'il faut donner plus de détails » sur cet allègement, a-t-il ajouté. Le Fonds a également loué hier les réformes adoptées par la Grèce, un programme jugé « très fort ». « C'est exactement ce que nous recherchons car il aborde quelques questions sensibles comme le système des retraites et la réforme des impôts », a dit M. Thomsen.
Côté allemand, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a lui aussi exprimé une certaine confiance dans la capacité des créanciers d'Athènes à rapprocher leurs positions et donc à conclure un accord le mois prochain.
Sources : agences

Le gouvernement grec a réaffirmé hier avoir assumé sa part des réformes nécessaires en déclarant que ses créanciers internationaux avaient un devoir « moral, politique et juridique » d'honorer leurs obligations envers Athènes.Les ministres des Finances de la zone euro réunis lundi à Bruxelles se sont séparés sans avoir pu conclure un accord permettant le déblocage d'une nouvelle...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut