Rechercher
Rechercher

Économie - Commerce

Des pays du Pacifique veulent faire vivre le TPP sans Washington

Les États-Unis « se sont retirés du TPP et ils ne vont pas changer cette décision », a déclaré hier le représentant spécial américain pour le Commerce, Robert Lighthizer. Hoang Dinh Nam/AFP/POOL

Les ministres du Commerce de pays de l'Asie-Pacifique ont décidé hier de tenter de ressusciter le partenariat transpacifique (TPP), vaste traité de libre-échange mis à mal par le retrait des États-Unis sous l'impulsion de Donald Trump.
Le ministre néo-zélandais du Commerce, Todd McClay, a ainsi déclaré à la presse lors de cette rencontre à Hanoï que les onze pays laissés sur la touche s'étaient « engagés à trouver le moyen d'aller de l'avant pour mettre en œuvre » le traité.
Négocié sous la présidence de Barack Obama, le TPP avait été conclu en 2015 après d'âpres négociations par 12 pays représentant 40 % de l'économie mondiale. En janvier, Donald Trump avait abandonné abruptement cet accord dans le cadre de ses politiques protectionnistes visant à sauver des emplois américains menacés, selon lui, par le libre-échange.
Présent hier aux discussions organisées au Vietnam, le représentant spécial américain pour le Commerce, Robert Lighthizer, a insisté sur le fait que Washington ne reviendrait pas en arrière. Les États-Unis « se sont retirés du TPP et ils ne vont pas changer cette décision », a-t-il déclaré à la presse à cette rencontre des ministres du Commerce de l'Asie-Pacifique. « Les onze autres pays peuvent prendre leurs propres décisions, les États-Unis prennent les leurs, c'est ce que font les États souverains », a-t-il insisté.
Pour les onze signataires du pacte, dit TPP 11, soucieux de sauver cet accord, celui-ci garantit le libre-échange, défend les droits des salariés et protège l'environnement. La campagne pour sauver le TPP est menée par le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Contrepoids à la Chine
Les ministres avaient fait savoir qu'ils étaient disposés à aménager l'accord de façon à permettre un éventuel retour des États-Unis, malgré leur refus actuel. « Aujourd'hui, les États-Unis estiment peut-être qu'il n'est pas dans leur intérêt d'appartenir au TPP mais les circonstances peuvent changer à l'avenir », avait déclaré samedi le ministre australien du Commerce Steven Ciobo.
Mettre en œuvre le TPP sans les États-Unis est quand même un moyen pour les 11 de faire contrepoids face à la Chine, a déclaré à l'AFP l'analyste Alex Capri, professeur à l'Université nationale de Singapour. « Les Chinois ne vont pas être particulièrement contents de voir le TPP être appliqué même sans les États-Unis », ajoute-t-il, n'excluant pas un retour de Washington.
Le TPP va bien au-delà de la simple levée des barrières douanières. Il prévoit aussi la levée de barrières non tarifaires, comme l'ouverture des appels d'offres nationaux par les pays membres aux entreprises étrangères sans avantages indus pour leurs propres entreprises publiques, la détermination de normes communes pour le commerce électronique et les services financiers, le respect du droit du travail selon les normes de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Source : AFP

Les ministres du Commerce de pays de l'Asie-Pacifique ont décidé hier de tenter de ressusciter le partenariat transpacifique (TPP), vaste traité de libre-échange mis à mal par le retrait des États-Unis sous l'impulsion de Donald Trump.Le ministre néo-zélandais du Commerce, Todd McClay, a ainsi déclaré à la presse lors de cette rencontre à Hanoï que les onze pays laissés sur la...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut