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Moyen Orient et Monde - Syrie

Trump reçoit Erdogan sur fond de désaccords sur la question kurde

Les pourparlers de paix, que l'opposition s'est engagée à ne pas quitter, ont repris hier à Genève.

Le président américain Donald Trump a accueilli hier, dans le bureau Ovale, son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Olivier Douliery/AFP

Le président des États-Unis, Donald Trump, a accueilli hier à la Maison-Blanche son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour un premier tête-à-tête délicat sur fond de désaccords sur la question des milices kurdes syriennes. L'objectif de la rencontre, avait noté auparavant la Maison-Blanche, est « d'approfondir la coopération pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes ».
M. Erdogan a été reçu en personne à sa descente de voiture par M. Trump, avec lequel il s'est entretenu dans le bureau Ovale. Donald Trump lui a déclaré que les États-Unis soutenaient la nation turque dans ses combats contre les jihadistes de l'État islamique, mais aussi contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). M. Trump a dit aux journalistes présents au début de l'entrevue qu'il s'attendait à avoir avec M. Erdogan « une discussion longue et productive ».
De son côté, le président turc a prévenu M. Trump que le soutien apporté aux miliciens kurdes de Syrie des Unités de protection du peuple (YPG) allait à l'encontre d'accords conclus entre leurs deux pays. Il a ajouté qu'Ankara n'accepterait jamais ce soutien.
Le calendrier de ce face-à-face est délicat : il intervient une semaine après l'annonce par Washington de la livraison prochaine d'armes aux YPG. Les États-Unis considèrent la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les YPG sont le fer de lance, comme leur allié le plus efficace sur le terrain en Syrie contre l'EI. Le président turc redoute toutefois que ces armes ne puissent un jour finir par être utilisées contre la Turquie par les Kurdes.

Genève...
Entre-temps, des représentants du gouvernement syrien et des membres de l'opposition se sont retrouvés, hier, à Genève, pour une nouvelle série de discussions indirectes organisées par le médiateur de l'ONU, Staffan de Mistura, qui tente sans succès jusqu'ici de mettre un terme à un conflit qui dure depuis six ans. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a accueilli la délégation du régime, conduite par l'ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar al-Jaafari. Il a également rencontré celle de l'opposition, représentée par le Haut Comité des négociations (HCN) basé à Riyad, et menée par Nasr al-Hariri et Mohammad Sabra.
Cinq séries de pourparlers indirects – les deux délégations refusant de se parler face à face – ont déjà été organisées depuis 2016 sur les bords du lac Léman par M. de Mistura, sans résultat. Les efforts pour mettre fin à la guerre se mènent désormais sur deux circuits concurrents : le processus politique formel se déroule au siège de l'ONU à Genève, tandis que d'autres pourparlers axés sur la sécurité se tiennent depuis janvier à Astana, au Kazakhstan, à l'initiative de la Turquie, soutien des rebelles, et de la Russie et de l'Iran, alliés du régime. Les négociations de Genève sont de plus en plus éclipsées par les pourparlers d'Astana, ainsi que par les défaites militaires des rebelles. L'ONU cherche aujourd'hui à rester par tous les moyens dans la course, après l'important accord signé à Astana le 4 mai, qui prévoit de créer des « zones de désescalade » pour limiter l'effusion de sang.
La semaine dernière, M. de Mistura avait indiqué que ce nouveau cycle de pourparlers à Genève serait « plutôt court » – quatre jours –, afin de « battre le fer tant qu'il est chaud ». De son côté, l'opposition syrienne s'est engagée hier à ne pas quitter les pourparlers de paix « tant que nous voyons à l'horizon une solution pour notre peuple », selon Salem al-Meslet, porte-parole du HCN. Selon lui, les membres du HCN ont discuté de deux sujets importants lors de leur premier entretien avec M. de Mistura : une Constitution pour la Syrie et les milliers de détenus dans les prisons du régime. Il a en outre affirmé que le HNC était prêt à revenir à des discussions directes avec Damas, soulignant que la solution politique finale ne viendra que de l'ONU. « Nous ne croyons qu'aux accords conclus ici, à Genève, pas à Astana », a-t-il dit.
Enfin, sur le terrain, les FDS ont repris à l'EI une série de villages situés à 4 km au nord et à l'est de Raqqa, selon un porte-parole et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Mais les FDS se trouvent encore à quelque 40 km du côté ouest, tandis qu'au sud de la ville bordée par le fleuve Euphrate, le territoire reste entièrement sous le contrôle du groupe jihadiste.
Sources : agences

Le président des États-Unis, Donald Trump, a accueilli hier à la Maison-Blanche son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour un premier tête-à-tête délicat sur fond de désaccords sur la question des milices kurdes syriennes. L'objectif de la rencontre, avait noté auparavant la Maison-Blanche, est « d'approfondir la coopération pour faire face au terrorisme sous toutes ses...

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