Le Liban fait partie des 17 pays arabes et musulmans qui ont été récemment invités par l'Arabie saoudite au sommet arabo-islamo-américain qui se tiendra les 20 et 21 mai à Riyad, en présence du président américain Donald Trump et du roi Salmane.
L'invitation a été transmise par le chargé d'affaires saoudien Walid Boukhari au Premier ministre Saad Hariri, qui représentera donc le Liban aux assises au cours desquelles les bases d'une coordination arabo-américaine accrue dans la région doivent être jetées et qui doivent dans le même temps déterminer la politique de la nouvelle administration Trump dans la région. S'il est vrai que le sommet met ensemble le nouveau président américain avec des dirigeants des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), il n'en demeure pas moins que le fait même que l'invitation saoudienne ait été adressée directement à Saad Hariri et non pas au chef de l'État, Michel Aoun, a interpellé différents milieux politiques.
Certains estiment que Riyad serait mécontent des positions adoptées par le président de la République, à la suite de sa visite en Arabie, notamment en ce qui concerne le dossier des armes du Hezbollah et de l'intervention militaire du parti chiite en Syrie, alors que d'autres jugent qu'au contraire, l'Arabie ne voudrait pas embarrasser le chef de l'État en le conviant à une réunion au cours de laquelle l'influence et le rôle des Iraniens dans la région seront l'un des principaux sujets au menu des discussions. « Le non-message saoudien au président est en lui-même un message », a ainsi commenté un ministre.
À l'ordre du jour de la réunion de Riyad, la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour essayer de régler les nombreuses crises au Moyen-Orient. Pour le chef du PSP, Walid Joumblatt, l'objectif principal de la démarche américaine reste cependant de réduire l'influence iranienne dans la région. Une entreprise jugée hasardeuse dans la mesure où le Liban risque d'en faire les frais, si Téhéran décidait, pour la contrecarrer, d'embraser le front du Sud à travers le Hezbollah. D'aucuns estiment que les développements qui s'accélèrent dans la région, notamment en Syrie, contribuent à faire baisser l'influence iranienne, dans une référence à l'accord d'Astana pour la création de quatre « zones de désescalade en Syrie », conclu récemment entre le tandem Russie-Iran et la Turquie, sans compter que cette influence s'était tassée après l'intervention directe russe en Syrie.
Selon les informations qui circulent, l'administration Trump aurait demandé à Moscou de plancher sur une solution politique qui serait acceptée à la fois par le régime et l'opposition, mais sans y associer le président Bachar el-Assad, au moment où l'Iran reste attaché à son allié, garant de son emprise sur la région.
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Much ado about NOTHING . Des gesticulations d'aucune importance , le sort de la région se joue ailleurs que dans une conférence arabo islamique à la sauce américano israélienne. Le PAHRE AOUN N'EN A QUE FAIRE DE CES MONDANITÉS, IL FAIT PARTIE DE L'AXE DE LA RÉSISTANCE C'EST CA L'ESSENTIEL . POUFFFFFFFF. ...
16 h 21, le 12 mai 2017