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À La Une - Etats-unis

Trump se défend après le limogeage du patron du FBI

James Comey invité à s'expliquer mardi prochain, à huis clos, devant les sénateurs de la commission du Renseignement, qui mène sa propre enquête parlementaire sur la Russie.

Le président américain Donald Trump, après sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à la Maison Blanche, à Washington, le 10 mai 2017. REUTERS/Kevin Lamarque

La Maison Blanche a rejeté mercredi les appels à la nomination d'un procureur spécial pour superviser l'enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine, Donald Trump défendant sa décision de limoger le directeur du FBI, James Comey. "Nous ne pensons pas que cela soit nécessaire", a déclaré Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de M. Trump.

Le limogeage, mardi soir, a créé une onde de choc aux Etats-Unis, des élus s'interrogeant sur les motifs et le calendrier de la décision. L'opposition soupçonne le président américain de vouloir entraver l'enquête. Le désormais ancien directeur du FBI supervisait les investigations ouvertes l'été dernier sur les piratages russes et une éventuelle coordination entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Le dirigeant dément toute collusion et a souligné que M. Comey lui-même lui avait dit qu'il n'était pas ciblé par l'enquête.

La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que l'éviction n'avait rien à voir avec la Russie et était due aux "atrocités" et aux "faux pas et erreurs" du directeur lors de l'enquête sur les emails d'Hillary Clinton l'an dernier.
"Il envisageait de congédier le directeur Comey depuis le jour où il est entré en fonction", a déclaré Sarah Huckabee Sanders. "Le président ne lui faisait plus confiance depuis des mois", a-t-elle dit.

 

(Repère : Limogeage par Trump du chef du FBI : ce qu'il faut savoir)

 

M. Comey a appris par la télévision mardi, depuis Los Angeles, sa brutale éviction. Pour Mme Huckabee Sanders, le président n'a fait que suivre le protocole en faisant porter un courrier au quartier général du FBI à Washington.

Mercredi matin, Donald Trump a justifié ainsi sa décision: "Il ne faisait pas du bon travail, c'est très simple".
L'argument pour justifier le départ du patron de la police fédérale, dont le mandat courait jusqu'en 2023, est étonnant.

Il lui est reproché d'avoir commenté publiquement l'affaire Clinton durant la campagne, contrairement à l'usage au FBI mais à la grande satisfaction, à l'époque, du candidat républicain. Pourquoi, demande en substance la Maison Blanche, les démocrates crient-ils au scandale, alors qu'ils avaient eux-mêmes dénoncé le comportement de M. Comey ?

Pour justifier le revirement de Donald Trump, sa porte-parole a expliqué qu'être candidat était différent d'être président. L'audition, mercredi dernier, de M. Comey au Sénat a été un "catalyseur" de la décision, selon elle. Il avait alors longuement justifié son raisonnement pour commenter l'affaire Clinton en public l'an dernier.

 

 

Lavrov à la Maison Blanche
Entre MM. Trump et Comey, cependant, les divergences s'intensifiaient depuis des mois. En mars, le premier flic des Etats-Unis avait confirmé au Congrès l'existence de l'enquête sur une éventuelle "coordination" entre proches de Donald Trump et Moscou. Il avait contredit le président sur la mise sur écoute de la Trump Tower par Barack Obama. elon plusieurs médias, en outre, M. Comey avait réclamé la semaine dernière au ministère de la Justice des moyens supplémentaires pour renforcer l'enquête de ses agents.

"Cela rendrait le calendrier du limogeage encore plus suspect", a déclaré Chuck Schumer, chef des démocrates du Sénat. Toute l'opposition réclame la nomination d'un procureur spécial, plus indépendant du pouvoir que les procureurs existants, pour superviser l'enquête sur l'ingérence russe. Cette décision dépend a priori du numéro deux de la Justice, Rod Rosenstein, le ministre Jeff Sessions s'étant récusé dans cette affaire.

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche pour réclamer haut et fort cette nomination, aux cris de "Honte! Honte! Honte!". "Il faut quelqu'un d'indépendant, quelqu'un qui soit au-dessus de tout reproche en termes politiques", estimait Gayle Fleming.

Si de nombreux républicains soutiennent le président, plusieurs ténors ont exprimé leur embarras ou leur mécontentement, notamment John McCain ou le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat, Richard Burr.

Le président doit désormais nommer un remplaçant, qui devra être confirmé par le Sénat, à majorité républicaine. En attendant, M. Comey a été invité à s'expliquer mardi prochain, à huis clos, devant les sénateurs de la commission du Renseignement, qui mène sa propre enquête parlementaire sur la Russie.

Hasard du calendrier, le président américain a reçu mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, rencontre qui préfigure celle avec Vladimir Poutine prévue en juillet en Allemagne. "Le président Trump a clairement dit son intérêt à mettre en place des relations de travail pragmatiques et mutuellement bénéfiques" avec la Russie, s'est félicité M. Lavrov.

 

 

 

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Le limogeage,...

commentaires (3)

UNE MEGA ERREUR QUI PEUT COUTER LE POSTE !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 49, le 10 mai 2017

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Commentaires (3)

  • UNE MEGA ERREUR QUI PEUT COUTER LE POSTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 49, le 10 mai 2017

  • Donald Trump encore une fois in homme fort qui ne craint ni chantages , ni pressions .

    Antoine Sabbagha

    08 h 33, le 10 mai 2017

  • ESSAI D,ETOUFFER LE SCANDALE TRUMPO/RUSSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 32, le 10 mai 2017

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