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Liban - Faune et flore

Le pommier sauvage du Liban, aux « feuilles d’érable »

Malus trilobata : une fleur blanche odorante et des feuilles caractéristiques, qui ressemblent à celles de l’érable. Photos Marc Beyrouthy

La biodiversité remarquable du Liban est en danger en raison de nombreux facteurs qui sont désormais connus, notamment la déforestation et l'urbanisation sauvage (donc la perte des habitats naturels), la chasse non réglementée, la pollution... La rubrique « Faune et flore » vise à faire connaître à chaque fois une espèce animale ou végétale, le plus souvent caractéristique ou endémique au pays, dans l'objectif de mettre l'accent sur l'importance de ces espèces, leurs bienfaits sur la nature et la nécessité de les protéger.

Si certaines régions libanaises sont connues pour leurs pommes délicieuses, peu d'entre nous savent qu'il existe un pommier sauvage endémique du Liban. Certes, pour les humains, son fruit n'est pas aussi savoureux que celui des pommiers agricoles plantés, mais il est apprécié de plusieurs animaux et, plus rarement, par certains passants aventureux. Mais l'arbre est splendide, digne d'être ornemental. Voici ce qu'en dit Marc Beyrouthy, ethnobotaniste, professeur associé à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK).

 

– Nom scientifique :
Malus trilobata – pommier sauvage du Liban ou pommier à feuilles d'érable – « touffah barri » en arabe.

– Description :
C'est un arbuste de deux à cinq mètres de haut. Il s'agit du seul pommier au monde ayant des feuilles trilobées (à trois côtés), aux longs pétioles (NDLR : « queue » de la feuille). Ces feuilles si caractéristiques ont la face supérieure glabre et verte alors que la face inférieure est plus claire. La fleur est blanche et très odorante. Le fruit est plus petit que la pomme issue de l'agriculture.

– Mode de vie :
Cet arbuste fleurit de mars à juin dans les régions boisées en hauteur. Il est à feuillage pérenne.

– Lieu de prédilection :
On trouve le Malus trilobata dans plusieurs villages boisés en hauteur : Bickfaya, Choueir, Tartij, Hasroun, Afqa, Hadeth el-Jebbé, Bécharré, Ehden.

– Impact positif en milieu naturel :
L'arbuste en soi est d'une grande beauté, ses feuilles virent au rouge en automne, ce qui n'est pas courant dans les forêts du Liban. C'est aussi un arbre qui attire les pollinisateurs et produit des fruits qui alimentent nombre d'espèces animales, d'où son intérêt dans son milieu.

– Menaces et dangers :
Comme tous les arbres, le pommier sauvage du Liban est victime du déboisement et de l'urbanisation galopante, ainsi que du remplacement des surfaces boisées par des surfaces plantées. En gros, l'activité humaine, les feux de forêt et d'autres facteurs portent atteinte à ces pommiers.

– Moyens de protection :
Pour mieux protéger cette espèce endémique, Marc Beyrouthy préconise de plus amples études sur ce pommier, somme toute peu connu. L'idée, selon lui, est de découvrir s'il est possible de promouvoir cet arbre et son fruit pour un emploi quelconque afin d'encourager sa conservation. Une des options serait de pousser les pépiniéristes à le cultiver en vue de le vendre comme arbre ornemental. « Cet arbre se trouve dans plusieurs réserves naturelles comme Horch Ehden ou Jabal Moussa, ce qui est rassurant pour l'espèce », dit-il.

 

 

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Merci pour l'information.

N. Noon

15 h 12, le 10 mai 2017

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Commentaires (1)

  • Merci pour l'information.

    N. Noon

    15 h 12, le 10 mai 2017

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