Rechercher
Rechercher

Économie - Liban

Les journaliers d’EDL brandissent la menace d’une grève générale

Les journaliers ont bloqué temporairement l’entrée du ministère de l’Énergie. Photo P.H.B.

Une centaine de travailleurs journaliers, employés par Électricité du Liban depuis des années pour assurer la maintenance du réseau sans leur offrir les mêmes garanties que les fonctionnaires réguliers, ont temporairement bloqué hier l'entrée du ministère de l'Énergie et de l'Eau, hier à Beyrouth. Encadrés par les forces de l'ordre, ils se sont ensuite dirigés vers le siège d'EDL avant de se disperser.

« Nous souhaitons que le ministre de l'Énergie et de l'Eau (César Abi Khalil) trouve une issue au conflit qui nous oppose à EDL depuis des années », a indiqué à L'Orient-Le Jour l'un des représentants du mouvement. « Nous lancerons une grève générale dans tout le pays s'il refuse de nous recevoir aujourd'hui à 10 h comme il s'est engagé à le faire », a-t-il ajouté. Selon lui, le ministre aurait proposé aux représentants des journaliers de se réunir avec lui à la date indiquée afin d'écouter leurs revendications, ce qui les aurait convaincus de suspendre leur sit-in hier.

Le mouvement est soutenu par la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), dont le président, Béchara Asmar, a appelé dans un communiqué publié hier après-midi le ministère à considérer « la titularisation à plein temps de ces travailleurs » comme une nécessité. De son côté, le ministère de l'Énergie a annoncé dans un communiqué « qu'il n'y aura pas de réunion avec les journaliers » à la date indiquée.

Notons que l'EDL a fait appel pendant des années à plus de 2 000 journaliers pour assurer les opérations de maintenance du réseau et la collecte des factures sans leur offrir de perspectives d'évolution au sein de l'établissement public. Cette situation a été à l'origine de plusieurs mouvements sociaux depuis 2012, année à laquelle l'établissement public a confié la gestion du réseau à trois prestataires de services privés – NEUC, Bus et KVA – au sein desquels ont été replacés la majorité de ces travailleurs.

En 2014, le Parlement a voté une loi qui met en place un concours administratif pour permettre à certains journaliers d'intégrer la fonction publique. Mais la mobilisation s'est intensifiée lorsque EDL a annoncé ne pouvoir libérer que 897 postes vacants. Fin 2014, le mouvement de contestation a pris fin suite à un accord politique devant permettre d'accélérer la mise en œuvre du concours, qui ne sera finalement que partiellement appliqué jusqu'à sa suspension en août 2016.

 

Une centaine de travailleurs journaliers, employés par Électricité du Liban depuis des années pour assurer la maintenance du réseau sans leur offrir les mêmes garanties que les fonctionnaires réguliers, ont temporairement bloqué hier l'entrée du ministère de l'Énergie et de l'Eau, hier à Beyrouth. Encadrés par les forces de l'ordre, ils se sont ensuite dirigés vers le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut