Geagea : « La force des FL est dans leur capacité à se reconnaître dans le peuple arménien »

Une cérémonie de commémoration du 102e anniversaire du génocide arménien a été organisée hier par les Forces libanaises, à Meerab, en présence du chef des FL, Samir Geagea, et nombre de personnalités politiques et religieuses.
« La force des FL n'est pas dans le nombre de ses ministres ou de ses députés, mais dans ses projets, son intégrité et sa capacité à se reconnaître dans le peuple arménien, chaldéen ou assyrien », a dit M. Geagea lors de la cérémonie. « Nous ne voulons pas que notre présence au sein du gouvernement soit uniquement quantitative, mais aussi qualitative. Nous voulons que notre présence soit une valeur ajoutée, tout comme celle des Arméniens au Liban », a ajouté le chef des FL.
La cérémonie s'est déroulée en présence, entre autres, du patriarche des arméniens-catholiques, Grégoire Bedros XX, de l'évêque Chahé Panossian, représentant le catholicos des arméniens-orthodoxes, Aram Ier, du ministre d'État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian, d'une représentante du chef des Kataëb, Samy Gemayel, et d'autres personnalités politiques, dont les députés Atef Majdalani, Chant Chinchinian, Hagop Pakradounian, Sebouh Kalbakian et Nagi Gharios.
« Celui qui pense que le génocide arménien n'est pas relié aux autres événements qui ont secoué la conscience humaine se trompe. Les attaques aux armes chimiques dont des personnes innocentes ont été victimes à Khan Cheikhoun il y a quelques jours, et avant à Alep et dans la Ghouta, ne sont qu'un autre visage du génocide arménien. Nous ne pouvons pas être honnêtes avec nous-mêmes et avec les autres que si nous condamnons les assassins d'aujourd'hui et d'hier », a déclaré le leader des FL dans une critique adressée au régime syrien.
Le député Hagop Pakradounian, qui représentait le Tachnag, s'est adressé dans son discours à la Turquie à qui il a demandé « d'assumer ses responsabilités ». « Les crimes dont nous, fils de syriaques, arméniens, chaldéens, assyriens et arabes, avons été témoins ne se répéteront que si les criminels sont punis. Se taire face au crime est un crime en lui-même, a-t-il dit. Nous nous demandons pourquoi l'État n'a pas encore osé déclarer le 24 avril (date du génocide arménien) comme un jour de deuil national pour commémorer la disparition d'un million et demi d'Arméniens. »
La cérémonie a été clôturée par des chants et danses arméniens, ainsi qu'un concert musical. Pour l'occasion, 24 peintres libanais ont exposé à Meerab des toiles sur le thème du génocide arménien.