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Culture - Exposition

Ces instants de vie que Joëlle Kurdy colle sur le canevas...

L'artiste autodidacte s'est inspirée du dadaïsme et du pop art.

Artiste autodidacte, Joëlle Kurdy est passionnée d'art depuis sa plus tendre enfance: « Mes professeurs exposaient mes peintures et mes dessins en classe », se souvient-elle avec fierté. En grandissant, son intérêt ne faiblit pas: « Les femmes passaient leur temps à acheter des bijoux. Moi, je passais mes journées à visiter des musées. » Après avoir étudié l'art du maquillage et du corps à Paris et à Beyrouth, elle se lance dans l'expérimentation artistique et explore différentes techniques. « Je me suis essayée au dessin, au charbon, à la céramique, ou encore à la peinture sur soie ».
Pour l'exposition à la galerie Art on 56th, l'artiste s'est inspirée du dadaïsme et du pop art. Wheel of Life mélange ainsi peinture et photomontage. « J'ai développé ce goût très spontanément », explique celle qui cherche à retransmettre, dans son œuvre, ses expériences quotidiennes. « Beaucoup de choses se sont effritées et cassées dans ma vie. Le fait de travailler avec le collage me permet de reconstituer ces moments compliqués, pièces par pièce. Mes tableaux peuvent prendre plusieurs mois, selon les périodes et ce que j'ai vécu. » Avec humour, ironie et cynisme, Joëlle Kurdy dédramatise les situations difficiles de la vie.

Travailler avec l'inconnu
L'artiste suit son feeling et ne sait jamais comment l'œuvre va évoluer, ni quelle forme elle va prendre au final. « Je peut commencer par des matériaux en plastique ou du papier froissé, et terminer par des images de magazines ou de l'acrylique, explique-t-elle. L'inconnu, l'intelligible me plaisent. »
La figure féminine est récurrente dans son œuvre. « J'estime que la femme a un potentiel remarquable. Elle est amour, elle est générosité. Une vie sans elle serait bien triste ». Le tableau Scène de vie, représente une égérie arborant des biceps masculins. « La fille d'Ève a parfois besoin de tenir le rôle de l'homme », explique l'artiste qui aborde également des thèmes en rapport avec l'actualité comme les guerres, les problèmes écologiques ou encore démographiques comme la surpopulation. « Nous vivons dans un monde où tout va très vite, où les être vivants ne se questionnent plus. » Alors la Terre tourne inexorablement et la roue de la vie avec.
Pour sa seconde exposition à Beyrouth, Joëlle Kurdy attend que les visiteurs effectuent une pause et s'interrogent sur leur expérience de vie. « Je souhaite qu'ils soient touchés par mes œuvres et que ces dernières les aident à se remettre en question. » Elle espère également qu'ils laisseront libre cours à leur imagination pour déceler, entre deux touches de couleurs, ces choses indicibles auxquelles elles n'auraient pas pensé en dessinant.

*Galerie « Art on 56th »
Gemmayze. Jusqu'au 29 avril.

Artiste autodidacte, Joëlle Kurdy est passionnée d'art depuis sa plus tendre enfance: « Mes professeurs exposaient mes peintures et mes dessins en classe », se souvient-elle avec fierté. En grandissant, son intérêt ne faiblit pas: « Les femmes passaient leur temps à acheter des bijoux. Moi, je passais mes journées à visiter des musées. » Après avoir étudié l'art du maquillage...

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