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Liban - Opinion

Nous avons eu raison de nous battre

L'attentat contre l'église copte en Égypte et la commémoration du début de la guerre civile au Liban, malgré l'espace et le temps qui les séparent, ont pour moi plus d'un point commun.

Au début de la guerre, « on » nous a donné deux choix : émigrer ou mourir. Nous avons refusé les deux. L'histoire est malheureusement ingrate, surtout pour les héros que nous commémorons chaque jour et à qui nous devons d'avoir sauvé le Liban modéré, multiculturel, démocratique, moderne... Après toutes les tentatives de nous éliminer physiquement et culturellement, nous sommes encore là. Nous avons empêché l'implantation des Palestiniens. Nous avons libéré le pays de l'occupation syrienne. Nous arrivons aujourd'hui à imposer nos choix au niveau de l'État. Le président de la République aujourd'hui est toujours chrétien et n'a pas été choisi par une quelconque puissance étrangère. Tout cela prouve que nous avons eu raison de nous battre.

Les attentats et les intimidations que subissent les chrétiens partout dans le monde arabe et dans les pays du Golfe sont les mêmes qu'on a voulu nous faire subir en 1975 et même avant. Avec le temps, nous réalisons que la guerre qu'on nous a imposée n'était que le début d'un projet beaucoup plus diabolique. Le cancer de l'extrémisme et du refus de l'autre, le même que nous avons combattu et que nous combattons encore, se propage aujourd'hui dans le monde entier.

Les chrétiens d'Orient sont et seront toujours un facteur de modération, de médiation et d'ouverture. Ils sont pris depuis quarante ans en étau entre les États criminels et extrémistes et le monde civilisé, volontairement ou inconsciemment aveugle.
Il est temps que le monde se réveille. Les chrétiens d'Orient sont la dernière tranchée face à l'obscurantisme. Il est grand temps que le monde, surtout le monde arabe et musulman, réalise que sans changement radical de direction, sans protection réelle des chrétiens d'Orient, sans abandon des rêves d'hégémonie, sans liberté et égalité indépendamment des races, des religions et des sexes, ce ne sont pas les chrétiens d'Orient qui vont à leur perte, mais le monde tout entier.

L'attentat contre l'église copte en Égypte et la commémoration du début de la guerre civile au Liban, malgré l'espace et le temps qui les séparent, ont pour moi plus d'un point commun.
Au début de la guerre, « on » nous a donné deux choix : émigrer ou mourir. Nous avons refusé les deux. L'histoire est malheureusement ingrate, surtout pour les héros que nous...

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