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Présidentielle : Hollande en appelle à "l'intelligence des Français"

"Je considère que la politique a besoin de renouvellement et il n'y avait pas de raisons de s'opposer à sa tentative. Son pari d'être candidat m'a ensuite paru pour le moins audacieux", a déclaré le président français, en parlant d'Emmanuel Macron.

A 11 jours d'un premier tour de l'élection présidentielle incertain, le président français François Hollande en appelle à "l'intelligence des Français", à qui il donnera une consigne de vote pour le second tour du 7 mai. AFP / GABRIEL BOUYS

A 11 jours d'un premier tour de l'élection présidentielle incertain, François Hollande en appelle à "l'intelligence des Français", à qui il donnera une consigne de vote pour le second tour du 7 mai.

Dans un entretien à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Le Point, le président, dont le mandat s'achève le 15 mai, revient sur ses cinq ans à l'Elysée et sur la campagne en cours.

"J'appellerai à voter pour un candidat avant le second tour. En attendant, je fais confiance à l'intelligence des Français qui veulent qu'une action nouvelle se construise à partir de ce que j'ai fait", dit-il dans l'interview réalisée par le journaliste Franz-Olivier Giesbert.

Au terme d'une campagne marquée par de multiples rebondissements, dont les victoires surprises de François Fillon et Benoît Hamon aux primaires de la droite et de la gauche, le chef de l'Etat considère que ces scrutins internes n'ont plus lieu d'être. "Il ne doit plus y avoir de primaires dans des partis de gouvernement", estime le vainqueur de la primaire de 2011 du Parti socialiste. "Sinon, il n'y aura bientôt plus de parti de gouvernement dans ce pays. Ils sont devenus fragiles et doivent retrouver une légitimité par eux-mêmes, pas en choisissant leurs candidats à vau-l'eau, comme aurait dit le général de Gaulle".

Le président, qui a renoncé à briguer un second mandat le 1er décembre, juge en outre qu'une primaire "est totalement antinomique de la fonction présidentielle". "Il est impossible d'être président et en même temps candidat à une primaire, dans les formes que nous avons connues", ajoute-t-il.

François Hollande revient sur le choix "audacieux" de son ancien ministre Emmanuel Macron de créer son mouvement En Marche!, le 1er avril 2016, puis de quitter le gouvernement pour se lancer - hors primaire - dans la course à l'Elysée, dont il est aujourd'hui l'un des favoris.

 

(Lire aussi : Rien ne va plus....)

 

"La politique a besoin de renouvellement"
"Quand Emmanuel Macron est venu me dire qu'il voulait lancer un mouvement, je ne l'ai pas découragé", raconte le président. "Je considère que la politique a besoin de renouvellement et il n'y avait pas de raisons de s'opposer à sa tentative. Son pari d'être candidat m'a ensuite paru pour le moins audacieux."

Interrogé sur les propos présidentiels par BFM TV, en marge d'un meeting à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Emmanuel Macron a botté en touche. "Je n'ai pas de contact avec le président de la République. Non, je ne lui parle pas", a-t-il dit. "Je ne suis pas celui qui peut le mieux faire l'exégèse de ses propos".

Revenant dans Le Point sur le paysage politique actuel, François Hollande déplore un climat de "suspicion" qui "mine la démocratie" et "fait le jeu du Front national". "Et il y a péril face aux simplifications et aux falsifications qui font que l'on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte. Moi, ce que j'ai voulu faire, face à tous ces délires, c'est faire prévaloir la raison", dit-il.

Une remarque qui peut aussi être considérée comme une pique à l'encontre du candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, auteur d'une forte remontée ces derniers jours, au point de disputer au candidat de la droite, François Fillon, la troisième place dans les intentions de vote, derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

François Hollande ne fait quasiment aucun commentaire sur le candidat socialiste, l'ancien "frondeur" Benoît Hamon, dont il se contente de rappeler la victoire à la primaire.

Le président repousse également les allégations de François Fillon sur la présence d'un "cabinet noir" à l'Elysée, que le candidat de la droite soupçonne d'être à l'origine de ses récents démêlés judiciaires. "En France, il y a des règles, des procédures : nul ne peut empêcher la justice d'ouvrir une enquête. Ni le garde des Sceaux ni le président de la République", dit-il. "Il faut se mettre ça dans la tête, la justice est indépendante".

Interrogé sur son avenir post-élyséen, François Hollande est resté mystérieux. "Si je me demandais ce que j'allais faire après, je ne serais pas capable de faire ce que j'ai à faire", a-t-il répondu.

 

 

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commentaires (1)

Il est tellement intelligent qu'il a mis la France en ruine. Et maintenant, pour jouer le conseilleur, à quelques mois de son départ il se permet d'émettre des avis en contradiction de ses pensées et actes durant 5 ans

FAKHOURI

23 h 16, le 12 avril 2017

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Commentaires (1)

  • Il est tellement intelligent qu'il a mis la France en ruine. Et maintenant, pour jouer le conseilleur, à quelques mois de son départ il se permet d'émettre des avis en contradiction de ses pensées et actes durant 5 ans

    FAKHOURI

    23 h 16, le 12 avril 2017

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