A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle en France, Emmanuel Macron a lancé la "dernière phase" de sa campagne à Marseille, où il a appelé ses partisans à combattre le Front national, sans épargner François Fillon.
Devant 7.000 personnes, selon les organisateurs, le candidat d'En Marche! pour l'heure au coude à coude avec la présidente du Front national dans les sondages d'intention de vote a galvanisé ses troupes.
"Trois semaines ce n'est rien, trois semaines, c'est demain", a dit celui qui a démissionné du gouvernement il y a un an pour se lancer dans la course à l'Elysée.
"Je veux que nous soyons le vote du cœur, de l'enthousiasme, de l'espérance et que nous chassions loin de cette campagne, loin du pays, le parti de la haine, celui du mépris, celui du repli et toutes celles et tous ceux qui nous font tellement honte", a-t-il lancé sous les "Macron président".
A ses partisans tentés de huer l'extrême droite, Emmanuel Macron a conseillé le combat.
"Nous sommes attaqués de toutes parts par le Front national, notre premier opposant. Ne les sifflez jamais, combattez-les, sortons-les. Oui c'est notre premier opposant et tout le monde dans la vie politique s'est habitué à eux, c'est devenu normal", a-t-il ajouté dans un discours de plus d'une heure sur des terres où le FN fait traditionnellement de très bons scores.
"Ils veulent être en tête du premier tout et personne ne s'en étonne. Non, nous serons en tête du premier tour et nous allons les battre", a-t-il ajouté.
"On va gagner", lui ont lancé les militants réunis au parc Chanot au milieu d'une forêt de drapeaux français et européen.
"Mes amis c'est depuis Marseille que je voulais lancer la dernière phase de notre campagne", a dit Emmanuel Macron. "Trois semaines durant lesquelles j'attends tout de vous, parce que rien n'est gagné".
(Lire aussi : Fillon cible à nouveau Macron, accusé de "supercherie")
Les "vrais patriotes"
L'ancien ministre a présenté son mouvement comme celui des "vrais patriotes".
"Etre patriote, ce n'est pas la gauche qui s'est rétrécie sur ses utopies, être patriote, ce n'est pas la droite qui se perd dans les avanies et l'esprit de revanche, être patriote, ce n'est pas le Front National, le repli et la haine qui conduira à la guerre civile", a-t-il dit. "Être patriote, c'est vouloir une France forte, ouverte sur l'Europe et regardant le monde".
Le natif d'Amiens a également loué les spécificités de Marseille, sa "ville de cœur".
"Quand je regarde Marseille, je vois une ville française, façonnée par 2.000 ans d'Histoire, d'immigration, d'Europe. Je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, je vois des Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens, j'en vois des tas d'autres que je n'ai pas cités, mais je vois des Marseillais, des Français", a-t-il énuméré sous les applaudissements. "C'est ça être fier d'être français".
Le candidat d'En Marche ! a rencontré samedi matin le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi sifflé vendredi soir lors d'un meeting de François Fillon à Toulon. et
Très attaqué par le camp Fillon en cette fin de campagne, Emmanuel Macron a taclé le candidat de la droite, "qui avait dit que la France était en faillite et l'a rendue plus endettée".
"Il n'a plus de programme alors il invective les autres", a-t-il lancé. "Il ne va plus à la rencontre des Français, il ne le peut plus, alors il se calfeutre avec son clan. Il connaît l'indignité de part sa faute, il veut maintenant tous nous y plonger par ses attaques infâmes".
De nombreux élus locaux socialistes et du centre ont récemment annoncé leur ralliement à Emmanuel Macron.
Après son meeting, le candidat a assisté au match de football Olympique de Marseille-Dijon au stade Orange-Vélodrome.
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François Fillon a gagné ses primaires vêtu d'un blanc qui contrastait profondément avec ses rivaux mais ne demeura immaculé que le temps de la victoire . ses électeurs ont choisit l'homme et non ses idées qui en empruntant au rigorisme et aux privations le situent au confins de l'équilibre du partit. c'est avec un clientélisme communautariste doublé d'une surenchère utopiste que Benoit Hamon s'est imposé à ses adversaires. il souhaite refonder son partit sur des idées radicales très anciennes qui n'on jamais fonctionné. En tout point la position des deux vainqueurs est diamétralement opposée à telle enseigne qu' aucun des deux ne pourra rassembler le camps de l'autre au second tour pour battre l'extrême droite qui est assurée d'y figurer. Une menace dont on ne mesure pas encore la portée pèse sur la France. Celle de la résurgence d'un ordre noir qui n'avais connu un tel succès depuis la dernière grande guerre. Voter Emmanuel Macron c'est disposer de l 'unique alternative permettant de se prémunir d'un péril totalitaire en construction. Les autres choix conduisent à une impasse et une prise de risque insensée permettant à l 'extrême droite de l'emporter . Ce choix de raison pour la présidentielle permettrait paradoxalement aux deux autres partis de se refonder sur leurs base lors des législatives et se défaire des choix radicaux des primaires
01 h 56, le 04 avril 2017