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Moyen Orient et Monde - Conflit

Nouvel assaut des forces irakiennes contre la vieille ville de Mossoul

Les autorités irakiennes font face à la résistance des jihadistes qui utilisent les civils comme boucliers humains.

Un sniper de la police fédérale irakienne prenant position dans un immeuble détruit près des positions des jihadistes de l’EI, hier, à Mossoul. Youssef Boudlal/Reuters

Les forces irakiennes sont reparties hier à l'assaut contre le groupe État islamique à Mossoul, où des frappes ont tué de nombreux civils, jetant une ombre sur l'offensive soutenue par la coalition internationale anti-jihadistes. Le chef des forces américaines au Moyen-Orient, Joseph Votel, a qualifié de « terrible tragédie » la mort de civils dans des bombardements aériens à Mossoul, qui fait l'objet d'une enquête des autorités irakiennes et d'une autre de la coalition pilotée par Washington. Après la secousse provoquée par la découverte de victimes civiles dans des raids aériens ces derniers jours, les forces irakiennes ont annoncé hier relancer l'offensive contre l'EI dans la vieille ville de Mossoul, dans l'ouest de la deuxième cité d'Irak. C'est dans cet entrelacs de rues étroites et densément peuplées, où sont encore pris au piège 400 000 civils selon l'ONU, que la résistance des jihadistes se concentre depuis que les forces irakiennes ont lancé la bataille pour reprendre Mossoul-Ouest, le 19 février. Depuis cette date, plus de 200 000 civils ont fui les combats à Mossoul-Ouest, selon des chiffres officiels irakiens. La partie orientale de Mossoul, coupée par le fleuve Tigre, avait été reprise en janvier après trois mois de combats.

« Boucliers humains »
« La police fédérale et la Force de réaction rapide (du ministère de l'Intérieur) ont commencé à avancer aujourd'hui sur l'axe sud-ouest de la vieille ville », a indiqué le commandant de la police fédérale, le général Raëd Chaker Jawdat, dans un communiqué. La rue Farouk, située à proximité de la mosquée el-Nouri, en est l'un des principaux objectifs, a-t-il ajouté. Cette mosquée a une valeur très symbolique pour l'EI. C'est là que son chef Abou Bakr el-Baghdadi a fait en juillet 2014 sa seule apparition publique, après la proclamation par le groupe ultraradical d'un « califat » sur les territoires conquis en Irak et en Syrie voisine. Les forces irakiennes combattent aux abords de la vieille ville depuis des semaines, mais font face à une farouche résistance des jihadistes accusés d'utiliser les civils comme boucliers humains. L'EI « a commencé à utiliser des citoyens comme boucliers humains et nous essayons de les viser avec des snipers », a indiqué le porte-parole du Commandement des opérations conjointes, le général Yahya Rasool.
La semaine dernière, des responsables irakiens et des témoins ont affirmé que des dizaines, voire des centaines de civils avaient trouvé la mort à proximité de la vieille ville, dans le quartier de Mossoul el-Jadida, dans des frappes aériennes. Dimanche, des membres de la Défense civile et des volontaires se sont affairés à retirer des corps des gravats dans ce quartier, où au moins six maisons ont été totalement détruites. Seules l'armée irakienne et la coalition internationale anti-jihadistes – dont font partie, entre autres, la France et la Grande-Bretagne – mènent des frappes aériennes dans cette zone. Une enquête est en cours pour vérifier qui de l'armée irakienne ou de la coalition a effectué ces frappes et dans quelles conditions. La coalition a reconnu samedi avoir procédé à un raid aérien le 17 mars dans une zone de la ville où des pertes civiles ont été rapportées, sans préciser de quel secteur il s'agissait.
(Source : AFP)

Les forces irakiennes sont reparties hier à l'assaut contre le groupe État islamique à Mossoul, où des frappes ont tué de nombreux civils, jetant une ombre sur l'offensive soutenue par la coalition internationale anti-jihadistes. Le chef des forces américaines au Moyen-Orient, Joseph Votel, a qualifié de « terrible tragédie » la mort de civils dans des bombardements aériens à...

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