Dans quelques jours, les voyageurs ne pourront plus transporter leurs ordinateurs et tablettes dont la taille dépasse les 16 x 9,3 x 1,5 cm. Emboîtant le pas à Washington (voir ici), Londres a interdit les ordinateurs portables et les tablettes en cabine sur les vols venant de six pays, dont le Liban. La Middle East Airlines n'a pour le moment pas encore commenté l'affaire. Des sources de l'Aéroport international de Beyrouth ont cependant affirmé à L'Orient-Le Jour que la mesure pourrait entrer en vigueur en fin de semaine.
Les États-Unis ont annoncé hier l'interdiction des ordinateurs portables, tablettes, consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD, appareils photos en cabine des avions de neuf compagnies aériennes en provenance de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats terroristes dans un contexte de durcissement de la politique migratoire. Les compagnies concernées disposent de quatre jours pour faire appliquer cette mesure. Les ordinateurs, tablettes et autres consoles de jeux vidéo plus grands que les téléphones portables et les smartphones seront toujours transportables dans les bagages en soute.
Londres a suivi Washington en interdisant les ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les vols de 14 compagnies aériennes en provenance de cinq pays arabes, dont le Liban donc, et de Turquie, selon un porte-parole du gouvernement britannique.
« Mon pays est en contact avec les autorités libanaises, l'aéroport et les compagnies concernées par ces mesures afin de les aider à assurer la bonne application de celles-ci », a expliqué le porte-parole de l'ambassade de Grande-Bretagne à Beyrouth. « Notre priorité est la protection des citoyens britanniques ainsi que celle des passagers qui se rendront en Grande-Bretagne », a-t-il ajouté, conseillant aux voyageurs de contacter les compagnies aériennes avant la date de leur départ et d'arriver tôt à l'aéroport.
Cette mesure contrarie les voyageurs, notamment les personnes qui consacrent leurs heures de vol au travail. « Les hommes d'affaires attendent d'être dans l'avion pour travailler, pour répondre aux e-mails, surtout que de plus en plus de compagnies aériennes offrent le service wifi en avion », souligne le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais, Fouad Zmokhol, interrogé par L'Orient-Le Jour. « Le temps passé en avion ne sera plus un temps gagné pour les hommes d'affaires qui voyagent régulièrement, mais un temps perdu », poursuit-il. « N'oublions pas aussi qu'une pareille mesure entraînera des mesures sécuritaires renforcées aux points de contrôle, ce qui coûtera davantage de temps aux passagers », ajoute-t-il encore.
« Nos tablettes et ordinateurs sont nos bureaux portables, et les garder dans les bagages en soute est assez risqué », juge également M. Zmokhol. Et de poursuivre : « Nous pourrions perdre des informations importantes, ou récupérer un matériel abîmé vu la façon avec laquelle les bagages sont transportés. » Pour le président du RDCL World, une chose est sûre : « La mesure est extrêmement contraignante pour les hommes d'affaires et l'ensemble des passagers. »
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commentaires (4)
DES RIGOLOS ONT PRIS DES DECISIONS A LA HATE ET SANS MEDITATION ! CES APPAREILS PASSAIENT DANS LES SCANNERS ET ETAIENT MEME INSPECTES... DANS LES VALISES ET LES SOUTES QUI LE FERA ?
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 39, le 22 mars 2017