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À La Une - attaque

Un élève ouvre le feu dans son lycée en France, plusieurs blessés légers

"Aucun lien ne peut être envisagé avec une entreprise terroriste", a déclaré la procureure de Grasse.

Huit personnes ont été légèrement blessées, dont trois par des plombs, lors d'une fusillade au lycée Tocqueville de Grasse, dans le sud-est de la France, et un élève de 17 ans a été interpellé en possession d'armes dans le cadre de l'enquête, qui ne privilégie pas la piste terroriste. AFP / Valery HACHE

Un adolescent présenté comme "fragile et fasciné par les armes" a ouvert le feu jeudi dans son lycée, sans motif terroriste, faisant plusieurs blessés légers avant d'être interpellé et suscitant une brève panique dans une France traumatisée par les attentats.

Cette fusillade survenue à Grasse (sud-est) intervient alors que le pays est placé sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent de 2015 et 2016, qui fait craindre aux autorités de nouvelles attaques.

"Aucun lien ne peut être envisagé avec une entreprise terroriste", a déclaré la procureure de Grasse, Fabienne Atzori, lors d'une conférence de presse. Trois élèves et le proviseur ont été blessés légèrement tandis que quatre autres personnes ont été choquées ou blessées lors de bousculades, selon les autorités.

Les motivations du jeune homme, inconnu des services de police, "semblent liées aux mauvaises relations qu'il entretiendrait avec d'autres élèves" de l'établissement, a-t-elle ajouté. Selon la procureure, l'adolescent avait des difficultés d'insertion.
Le jeune garçon, âgé de 16 ans est le fils d'un élu municipal de droite, selon un proche du père.

Interrogé par l'AFP, un lycéen a semblé indiquer que le jeune homme pouvait avoir recherché des cibles particulières, une thèse que n'a pas confirmée Mme Atzori. "On était en plein contrôle. Il a shooté dans la porte et il est ressorti en s'excusant comme s'il cherchait quelqu'un, il avait un flingue devant, un derrière, un fusil de chasse et un pistolet", a raconté ce lycéen, Enobong.

"Il s'agit visiblement de l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu", a estimé la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, qui s'est rendue sur place. Le jeune a été placé en garde à vue pour "tentatives d'assassinats". "Nous sommes passés à côté du pire", a souligné la ministre, rendant hommage au courage du proviseur de l'établissement "qui s'est précipité vers (le jeune homme) pour le raisonner: il a été héroïque (...) et c'est comme cela qu'il a été blessé par balles".

 

 

Vidéos de tuerie
Élève du lycée Alexis de Tocqueville, le jeune "est entré dans l'établissement aux alentours de 12H30 (11H30 GMT), il était armé avec un fusil de chasse", selon les autorités locales.

Le suspect interpellé en possession de plusieurs armes dont un fusil à pompe et une grenade, pourrait souffrir de "problèmes psychologiques", a déclaré de son côté le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi.

Sur des comptes Facebook, Twitter et Youtube correspondant au nom du suspect, on pouvait voir plusieurs photos et vidéos de tuerie comme celle de Columbine aux Etats-Unis, une fusillade dans un lycée du Colorado qui avait 13 morts en 1999, ainsi qu'une vidéo d'une personne avec un masque de clown brandissant un pistolet.

Une élève de 15 ans, Mokhtaria, fumait avec des amis dans le garage à motos du lycée lorsque les tirs ont retenti: "On a entendu des coups de feu" et "on a vu plein de gens descendre en criant: +Y'a un taré qui tire sur les gens!+ On est partis en courant", témoigne-t-elle.

La fusillade a entraîné le déclenchement par les autorités du dispositif "alerte attentat" sur smartphones, destiné à prévenir la population. Tous les établissements scolaires de la ville ont été confinés et le recteur a demandé aux parents de ne pas s'y rendre.

Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), les autorités avaient demandé aux établissements scolaires, directement menacés par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), de mener des exercices d'entraînement pour faire face au risque d'attaques.

Ces vingt dernières années, des élèves ont été blessés ou tués par balle dans l'enceinte scolaire mais la France a jusqu'ici échappé à des tueries de masse comme aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Finlande, notamment en raison d'un contrôle plus strict de la détention d'armes.

 

 

Pour mémoire

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