Le gouvernement irakien détient dans des conditions "inhumaines" plus de 1.200 personnes, dont des mineurs, soupçonnées de liens avec les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) près de Mossoul, a affirmé mardi Human Rights Watch (HRW).
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, "au moins quatre prisonniers sont morts" dans des circonstances qui semblent liées à un manque de soins médicaux et à de piètres conditions de détention.
"Au moins 1.269 prisonniers", y compris des mineurs de 13 ans, sont incarcérés sans inculpation dans des prisons parfois tellement surpeuplées qu'aucun "détenu ne peut s'allonger pour dormir", souligne l'ONG dans un communiqué.
Deux de ces prisons de fortune se trouvent dans la ville de Qayyarah, et la troisième à Hammam al-Alil, à respectivement 60 et 30 km au sud de Mossoul, la deuxième ville du pays, précise HRW.
A Hammam al-Alil, des détenus ont imploré des observateurs de HRW d'ouvrir la porte parce qu'ils ne pouvaient respirer, ajoute l'ONG.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Intérieur a indiqué ne pas pouvoir faire de commentaire avant l'examen du rapport en question.
Des milliers de personnes ont fui Mossoul depuis le lancement le 17 octobre de l'offensive visant à reprendre la ville septentrionale à l'EI et les autorités irakiennes tentent de débusquer des jihadistes qui se cacheraient parmi les civils.
En juillet, HRW avait réclamé la transparence dans l'enquête de Bagdad sur des abus présumés commis par les forces irakiennes durant la reprise de la ville de Fallouja à l'EI. Selon l'ONG, les mauvais traitements infligés aux civils nourrissent le ressentiment de la population irakienne et sont susceptibles de servir la cause des jihadistes.
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, "au moins quatre prisonniers sont morts" dans des circonstances qui semblent liées à un manque de...
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