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Lifestyle - This is America

Avion privé pour Bao Bao, le panda star du zoo de Washington

L'ursidé retourne, comme prévu, en Chine, avec, dans ses bagages, 25 kilos de pousses de bambou, 1 kilo de pommes et deux sacs de biscuits.

Bao Bao durant son séjour au Smithonian National Zoo. Photos tirée du site du zoo

Ce jour-là, Washington était en émoi. Ce n'était pas pour une de ces nombreuses secousses politiques qui touchent actuellement la capitale des décisions, mais en raison du départ de Bao Bao à qui étaient réservées de spectaculaires cérémonies d'adieux.

Les gens étaient venus de tous les coins du pays lui rendre une dernière visite. Bao Bao est un adorable panda femelle, né en 2013 au zoo de Washington, le Smithonian National Zoo, et qui a dû regagner son pays d'origine, la Chine, selon un accord conclu entre ce pays et les États-Unis dans le but de préserver cette espèce en danger. Ainsi, la Chine prête un spécimen pour une durée de dix ans, stipulant également que chaque animal, né à l'étranger, lui soit restitué afin d'intégrer un programme de reproduction, la période annuelle de fécondation ne dépassant pas les trois jours. La déforestation, qui avait menacé l'existence des pandas, est à l'origine de cette minutieuse prise en charge.

Le panda est très populaire auprès du public, non seulement en raison de sa rareté, mais aussi à cause de sa morphologie qui évoque une belle peluche blanche tachetée de noir, et surtout pour son caractère ludique. Les aficionados viennent le regarder s'enrouler dans l'herbe, mâcher du bambou et montrer son si sympathique minois. Au zoo de Washington, chaque naissance de panda est un événement, et sa survie, souvent problématique, est également observée de près. Tout le monde s'était donc attaché à Bao Bao qui vient de fêter ses quatre ans, entouré des soins d'une équipe d'une dizaine de spécialistes.

Pour qu'il arrive à destination sain et sauf après 16 heures d'avion, toutes les précautions avaient été prises. Durant le vol, on l'avait notamment familiarisé avec l'espace où il allait être installé. Il s'agit d'une grande structure en métal blanc trouée et pesant des centaines de kilos. Le jour J, c'est accompagné d'un vétérinaire et d'une des personnes qui avait l'habitude de s'occuper de lui que le panda femelle a embraqué pour ce long et délicat voyage avec, dans ses bagages, 25 kilos de bambous, un kilo de pommes et deux sacs de biscuits, faits de fibres, de protéines, de vitamines et de glucides.

 

(Pour mémoire : USA: Bei Bei, le bébé panda géant, fait son entrée dans le monde)

 

La « diplomatie panda »
Son départ du zoo national s'est fait d'une manière très solennelle. À peine installé dans sa structure, Bao Bao a d'abord été déplacé avec un chariot élévateur jaune décoré de l'image géante d'une paire d'oreilles blanches et noires d'un panda et d'une queue broussailleuse blanche. Puis, transport vers un autre véhicule, toujours à son effigie, en direction de l'aéroport international de Washington où l'attendait un avion spécial au fuselage décoré de la tête d'un panda tenant en bouche des feuilles vertes de bambou. Quand on est un panda, on ne voyage que dans un avion privé... Cette espèce a toujours joui d'un traitement de faveur. Au-delà, c'est la « diplomatie panda » qui a été pratiquée par la Chine depuis la dynastie Tang, (625-705), et consistant à offrir aux chefs d'État étrangers, en guise d'appréciation, un spécimen de cette lignée d'ursidés devenue emblématique.

Après l'historique visite en Chine en 1972 du président Richard Nixon, le gouvernement avait envoyé en cadeau aux USA deux pandas nommés Ling-Ling et Hsing Hsing. Le lendemain, la Première dame de l'époque, Pat Nixon, en avait fait don au zoo national de Washington qui les avait accueillis en grande pompe. Le premier jour où la paire avait été exposée au public, Ling-Ling et Hsing Hsing avaient reçu la visite de quelque 20 000 personnes. Au bout de la première année de leur séjour, on en avait dénombré plus d'un million. Ce succès avait provoqué la jalousie du Premier ministre britannique de l'époque, Edward Heath, qui à son tour avait demandé cette même faveur durant sa tournée en Chine en 1974.

Le zoo de Washington s'est joint à l'important programme d'élevage en captivité mis au point par la Chine, dans lequel les scientifiques ont développé des techniques de fécondation artificielle pour contourner le principal problème de reproduction des pandas géants : ils ne sont naturellement en chaleur que quelques jours par an. Au zoo de Washington, ce processus semble donner de bons résultats car Bao Bao laisse derrière lui dans la capitale fédérale un jeune nouveau-né prénommé Bei Bei, dont la maman Mei Xiang, née en 1998, a déjà mis au monde plusieurs pandas. Une nouvelle perspective de défis et d'opportunités expérimentales pour le zoo de Washington.

 

 

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