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Économie - Commerce

Hajj Hassan prépare le secteur privé à la mise en place de mesures protectionnistes

M. Hajj Hassan (au centre) s’est exprimé lors d’une réunion avec une délégation de constructeurs publics. Photo D.R.

Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a appelé hier « les investisseurs, les hommes d'affaires et les entrepreneurs » à accepter les mesures protectionnistes que le ministère envisage de mettre en place pour limiter les importations de certains produits.
S'exprimant lors d'une réunion avec une délégation de constructeurs publics, à Beyrouth, M. Hajj Hassan a notamment évoqué la mise en place de « taxes spécifiques sur l'importation ou le recours à un permis à l'importation », selon un communiqué. Selon lui, ces mesures doivent permettre, à terme, de réduire le déficit commercial en ramenant les exportations à leur niveau « d'il y a 4 ans » et de « réduire les importations de 19 milliards à 16 milliards de dollars ». M. Hajj Hassan a en outre estimé que la situation sur le marché libanais était « inacceptable » ces deux dernières années, dénonçant les conséquences négatives des traités de libre-échange, qu'il considère comme une cause du « dumping commercial » que subit le pays. M. Hajj Hassan a enfin souligné que ses propos ne visaient « aucun pays qui entretient des relations économiques et commerciales » avec le Liban.
Mercredi, le ministre avait énuméré, lors d'un discours prononcé devant l'Association des industriels (AIL), une liste de produits dont le gouvernement souhaite limiter les importations, citant notamment les « produits laitiers, les volailles, les œufs, les pierres taillées, les vêtements, l'aluminium, le plastique, les bijoux », ou encore « les pommes de terre ». Le 3 mars, il avait demandé à l'AIL ainsi qu'à plusieurs syndicats d'identifier les filières à protéger en priorité.
Selon les douanes, le déficit commercial du pays du Cèdre a atteint 15,7 milliards de dollars en 2016 (+4,1 % en un an), et a représenté 31,4 % du PIB sur la même période (contre 29,6 % en 2015). Plus en détail, la valeur des importations a atteint 18,7 milliards de dollars en 2016 (+3,5 %), pour des exportations à près de 3 milliards de dollars (+0,8 %). Un déséquilibre que M. Hajj Hassan attribue principalement aux accords de libre-échange signés par le Liban.

Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a appelé hier « les investisseurs, les hommes d'affaires et les entrepreneurs » à accepter les mesures protectionnistes que le ministère envisage de mettre en place pour limiter les importations de certains produits.S'exprimant lors d'une réunion avec une délégation de constructeurs publics, à Beyrouth, M. Hajj Hassan a notamment...

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