Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Présidentielle française

Fillon repart en campagne, malgré une nouvelle révélation

Hier, « Le Canard enchaîné » a dévoilé un prêt non déclaré par le candidat de la droite.

François Fillon à Orléans hier, lors d’un meeting électoral. Guillaume Souvant/AFP

Le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon, qui a remporté son bras de fer au sein de son parti Les Républicains (LR), est reparti faire campagne sur le terrain hier à Orléans, mais doit faire face à de nouvelles révélations sur un prêt non déclaré accordé par l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière.
M. Fillon « n'a pas jugé utile de faire figurer » sur sa déclaration de patrimoine, adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, 50 000 euros empruntés en 2013 à M. Ladreit de Lacharrière, a révélé hier le journal satirique Le Canard enchaîné. Lors de son audition le 30 janvier, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope et de deux de ses enfants, M. Fillon a « spontanément » dit aux enquêteurs qu'il avait oublié de mentionner ce prêt dans sa déclaration de patrimoine, a réagi aussitôt après son avocat, Me Antonin Levy. Ce prêt personnel « a été intégralement remboursé », a déclaré Me Levy. De son côté, M. Ladreit de Lacharrière, via son avocat, Me Emmanuel Brochier, a confirmé avoir accordé un prêt sans intérêts de 50 000 euros à M. Fillon, qui l'a remboursé.
Reste que les juges d'instruction auront à décider s'ils mettent ou non M. Fillon en examen le 15 mars également pour ce volet, qui s'ajoute à l'affaire des emplois fictifs – dite Penelopegate. Ce rendez-vous judiciaire tombe deux jours avant la clôture du dépôt des candidatures à la présidentielle. D'ici là, M. Fillon, décroché par Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans plusieurs sondages, compte bien battre la campagne et concrétiser le rassemblement.

Doutes et interrogations
« Maintenant, place à ce dialogue entre François Fillon, le candidat, et le peuple de France », a lancé hier matin le sénateur Bruno Retailleau (LR), fidèle entre les fidèles du candidat de la droite. Comme une formule incantatoire à quelques heures du premier meeting de M. Fillon, après une semaine de crise profonde et de confusion au sein des Républicains. L'obstination du candidat a eu raison des tentatives de lui trouver un remplaçant. Son parti lui a unanimement renouvelé son soutien lundi soir, malgré une ultime offensive sarkozyste pour le convaincre de lâcher prise. Pour le président du Sénat, Gérard Larcher, qui avait lui-même conseillé la semaine dernière à M. Fillon d'arrêter, « le débat a été clos » lorsqu'Alain Juppé a définitivement renoncé à être un recours. « Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre alternative que François Fillon », a fait valoir M. Larcher.
Toutefois, il n'y aura pas « l'image de rassemblement » souhaitée par une rencontre entre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, qui aurait pu avoir lieu aujourd'hui. L'entourage du candidat et celui de l'ancien chef d'État français, qui en était à l'initiative « pour trouver une voie de sortie digne », se sont renvoyé la responsabilité de l'annulation. Les camps sarkozyste et juppéiste se sont réunis hier, le premier du côté de l'Assemblée nationale, le second au Sénat. Les élus sarkozystes, se disant « lucides et responsables », ont affiché leur soutien à M. Fillon et décidé de « faire campagne à fond » désormais, malgré les réticences de certains. Chez les juppéistes, Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse ont tenté de ramener les dissidents vers M. Fillon.
Après une semaine qui a suscité « beaucoup d'interrogations et de doutes », à la réunion hebdomadaire des députés LR, tous se sont « rassemblés », a assuré leur président Christian Jacob, qui a demandé dans chaque département une mobilisation, « un raz-de-marée des Républicains », à 47 jours du premier tour de la présidentielle. Selon Bernard Accoyer, secrétaire général LR, François Fillon a « d'ores et déjà organisé un certain nombre de contacts avec ceux qui s'étaient éloignés ».
Au-delà des personnes, le candidat, accusé par Alain Juppé et le centriste Jean-Christophe Lagarde d'avoir radicalisé sa campagne, va devoir s'efforcer de reconstituer les pièces dispersées du puzzle de la droite et du centre. Il a du souci à se faire avec les centristes, qui n'ont pas ménagé leurs critiques. Luc Chatel a assuré hier que l'accord sur les législatives, « qui était pratiquement bouclé » avec l'UDI, « n'est pas caduc ». « Nous souhaitons la reprise des discussions, dès maintenant. Il faut échanger sur la présidentielle et sur les législatives », a-t-il dit.

(Source : AFP)

Le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon, qui a remporté son bras de fer au sein de son parti Les Républicains (LR), est reparti faire campagne sur le terrain hier à Orléans, mais doit faire face à de nouvelles révélations sur un prêt non déclaré accordé par l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière.M. Fillon « n'a pas jugé utile de faire...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut