À près de trois mois d'une fermeture définitive de la décharge de Costa Brava – si tant est que le jugement du juge des référés de Baabda du 31 janvier dernier sera exécuté – l'association écologique Terre-Liban a proposé hier un nouveau plan de gestion des déchets. Un plan baptisé Nawras (« National Action Plan for Waste Recycling and Sorting »), un sigle qui signifie « mouette » en arabe, en référence aux oiseaux chassés à Costa Brava pour avoir constitué un danger sur l'aviation civile après avoir été attirés en grand nombre par les déchets. Ce plan, assure l'association, « est applicable sans délai pour une période d'un an », et il est « fondé sur des études de faisabilité financières et techniques, en respect des conventions internationales ».
Ce plan « vise à réduire les déchets enfouis de 95 % aujourd'hui à 10 % au plus dans un an, entraînant la fermeture immédiate des deux décharges côtières à Bourj Hammoud et Costa Brava », poursuit Terre-Liban. Il se base sur les mesures suivantes :
– Composter 50 % des déchets dans l'usine de Saïda et une usine de tri qui sera aménagée dans la Békaa, avec tri secondaire au centre de La Quarantaine : le compost sera utilisé pour le reboisement dans les villes.
– Recycler 30 % des déchets après leur tri à Amroussieh.
– Stocker 10 % de déchets inertes.
– Collecter et stocker les déchets dangereux.
– Lancer une campagne de sensibilisation au tri à la source.
L'association assure que les trois mois restants avant la fermeture de la décharge de Costa Brava suffisent pour l'aménagement de l'usine dans la Békaa et pour l'amélioration des usines de tri de Amroussieh et de La Quarantaine. Elle assure que son plan économiserait 100 dollars par tonne, soit 100 millions de dollars par an. Elle ajoute que ce plan a été remis aux consultants de la présidence de la République et du ministère de l'Environnement.
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